Port-au-Prince, 6 janvier 2017 [[rezonodwes.com]].- Le directeur exécutif du RNDDH dont l’organisation accusait de « véritable théâtre » le processus de vérification des procès-verbaux de la présidence par les juges du BCEN, a déclaré vendredi qu’il « ressent un double sentiment de tristesse » en assistant à la déportation jeudi soir de Guy Philippe vers les Etats-Unis.
Pour M. Espérance, des droits humains, il est doublement attristé pour la situation dans laquelle se trouve le pays face à un système de justice qui ne sévit pas « contre l’impunité » et c’est à l’étranger de venir faire le boulot. Il a, par ailleurs, qualifié de « défenseurs de l’indéfendable » ceux qui tergiversent en réaction à l’arrestation ensuite suivie de déportation du sénateur-élu Guy Philippe, lequel était recherché depuis plusieurs années par la justice américaine.
« Ceux qui brandissent l’article 41 de la Constitution », d’après Pierre Espérance, craignent que Guy Philippe, durant ses dépositions au tribunal de Miami, vienne à les dénoncer comme complices. « Ils ont peur » et « sont pris de panique » face à la tournure qu’ont pris les événements, jeudi après-midi, à fait entendre M. Espérance qui a reçu récemment une lettre de menaces anonyme.
Notons que l’ancien chef-rebelle, M. Philippe, a comparu vendredi à la barre d’un tribunal de Miami pour entendre lire « les charges » retenues contre lui. Le juge en renvoyant l’affaire à la huitaine, a dénié tout droit de requête de liberté sous caution de Guy Philippe.
Une source judiciaire américaine généralement bien informée, a confié à la rédaction de Rezonodwes que M. Philippe qui est retourné en prison vendredi après-midi, après sa première comparution, est considéré comme « flight risk ».

