par Robert Max Guetson
Port-au-Prince, mardi 3 janvier 2017 [[rezonodwes.com]]–Depuis plusieurs années, le phénomène d’insécurité bat son plein en Haïti. Chaque jour, le sang des haïtiens et étrangers coulent à flot sur cette terre.
Pour certains, c’est le résultat du laxisme des autorités établies; pour d’autres, c’est un problème plus complexe.
En effet, qu’ est-ce qui empêche aux autorités de mieux protéger le territoire haïtien du point de vue sécuritaire?
Suite à la dernière initiative prise par la mairie de Delmas, représentée par le fameux maire Wilson Jeudi, d’installer dans les lieux les plus fréquentés de ladite commune des caméras de surveillance pour identifier, selon ses dires, les fauteurs de troubles afin d’éradiquer l’insécurité; j’ai écrit ce texte pas pour contrecarrer l’initiative, mais pour questionner sur son vrai rôle.
Les malfrats qui sèment la terreur dans la zone métropolitaine et avoisinante sont-ils des inconnus?
Non! Ils sont connus par nous tous. Chaque jour, la clameur publique les dénonce . Ils agissent au vu et au su de tout le monde, car ils sont protégés par des élus.
En quoi cette mesure va nous servir?
Qui va contrôler les bases de données de ces caméras?
Aurons-ils la sincérité et l’honnêteté de les envoyer à la Police nationale d’Haïti (P.N.H), même s’il s’agit de leurs partisans?
Si c’est un proche du Président, d’un Ministre, d’un Sénateur ou Député, les autorités municipales auront-ils la capacité de résister aux pressions de ces derniers?
Pour ma part, le phénomène d’insécurité doit faire l’objet d’un débat national et d`une prise de conscience collective afin de trouver la meilleure formule pour son éradication.
L’installation des caméras pour surveiller des bandits qui sont déjà connus n’est qu’un paradoxe. Sans une conscience nationale, ce sera encore une dépense faite pour aider aux autorités à mieux contrôler et protéger leurs acolytes.
Robert Max Guetson


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