Pétion-Ville, mercredi 28 décembre 2016 (rezonodwes.com).- La guerre post-résultats n`aura finalement pas lieu. En tout cas, pas en 2016, puisque le Conseil Électoral Provisoire vient de reporter la publication des résultats définitifs de la présidentielle pour le 3 janvier 2017.
Cette décision vient à point nommé et représente un Ouf! de soulagement pour les fêtards, car cela va leur permettre de s`adonner aux réjouissances de cette fin d`année sans se soucier des troubles qui accompagnent toujours la proclamation des résultats des élections en Haiti.
Entre l`empressement des Tèt Kale qui voulaient à tout prix avoir la confirmation de l`élection de leur candidat Jovenel Moise et la détermination des trois partis contestataires qui ont lutté sans relâche pour faire ressortir la vérité des urnes et d`éventuelles irrégularités et fraudes dénoncées par leurs dirigeants, le CEP ne savait plus à quels saints se vouer et se mettait de plus en plus dans une posture inconfortable avec de nombreux accrocs au décret électoral, sous l`égide duquel étaient organisées les élections du 20 novembre dernier.
Cet après-midi, les membres du CEP, réunis en session extraordinaire, ont porté le dernier coup de semonce aux efforts des contestataires en rejetant les requêtes de récusation des juges du BCEN, qui pour aller plus vite, ont complètement changé les procédures de vérification au Centre de Tabulation des Votes. Bien entendu, on ne sait pas encore si André Michel et consorts ne viendront pas avec une nouvelle carte inconnue à leur jeu…
Les nouvelles mesures au BCEN, dénoncées par certains organismes d`observation électorale comme le RNDDH, ont été applaudies par d`autres comme le COHNAN de Edouard Paultre et l`OCID de Rosny Desroches, mais ont contraint les avocats et représentants des trois partis rivaux du PHTK à laisser le Centre de Tabulation en mettant en exergue le manque de transparence dans les actions des juges.
Si les dirigeants du RNDDH ont qualifié de théâtre et de vérification sans vérification les travaux du tribunal électoral, Paultre et Desroches, par contre, ont fustigé les contestataires les accusant de vouloir faire passer le temps à partir de dilatoires sans fin.