14 novembre 2025
Avocat ou Zaboka : André Michel a humilié ses confrères! par Dr Jean Ford Figaro
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Avocat ou Zaboka : André Michel a humilié ses confrères! par Dr Jean Ford Figaro

Mercredi 28 décembre 2016 (rezonodwes.com).- Il ne m’est pas jamais rien arrivé de si paradoxal, d’être en accord avec le jeune et très fougueux avocat André Michel, sur une intimation, soit de nature politique ou sociale. Ce matin, 28 décembre 2016, j’avoue avoir compris et analysé une approche bien spéciale et dirigée qu’il a radiodiffusée au journal, grand boulevard de Radio Caraibes, présentés par Bob C. et Guerrier Dieuseul, concernant la qualification et la compétence de certains professionnels du droit en Haïti ou en devenir. Une critique très acerbe qui vient de l’un des leurs.




Une façon très péjorative et sarcastique de modéliser et représenter ses confrères dont la fonction traditionnelle est de conseiller et de défendre ses clients en plaidant pour faire valoir leurs droits et intérêts. Bien que je sois obligé d’admettre, par probité intellectuelle, que cette formulation et posture de l’avocat sont échafaudées à un moment très critique de la vie socio-politique du pays, où prévaut une crise post-électorale tantôt plus d’un mois. Conscient du fait que ce dernier, prend la défense des intérêts politiques et électoraux de son client battu aux dernières élections, il n’en demeure pas moins vrai, que c’est une vérité de la palisse, et dont plusieurs de ces aînés et bâtonniers cantonnés dans différentes juridictions des dix départements géographiques haïtiens ont corroboré la justesse de cette déposition.

Selon le juriste et militant politique, il existe deux groupes de pratiquants du droit. C’est une catégorisation de la lexicologie ou de la sémantique lexicale pour décrire l’incompétence et l’inconsistance de ses confrères inscrits dans les différents barreaux du pays. Il a parlé de : Avocats et Zabokas. Peut-être, notre grand académicien de la langue française, Dany Laferrière, aurait pu parler du mécanisme analogique. Je pense que l’avocat très controversé a introduit dans la linguistique vernaculaire un autre concept: Zaboka. Donc, pour paraphraser l’homme qui se fait appeler « l’avocat du peuple », il n’est nullement un lapsus d’utiliser ce vocable pour se référer aux incompétents haïtiens de la toge noire.




Il faudra reconnaître en toute justice que le grand conteur et l’un des plus grands humoristes haïtiens, Maurice Sixto avait déjà fait mention dans l’un de ses meilleurs textes, Zabèlbok, où il peint et dépeint la réalité haïtienne, en mettant en vedette un personnage juridique, répondant au nom de Met Zabèlbok Berachat. Comme Molière, dans ses pièces chef d’oeuvres, (le malade imaginaire, médecin malgré lui), décrivait avec une humour sans concession et des attaques ironiques les hommes aux blouses blanches de son époque. Il se moquait des médecins, notre fameux sociologue des moeurs haïtiennes a fait le même travail pour les avocats de son temps et ceux d’aujourd’hui à travers les actions et paroles de Met Zabelbok.
 
Il n’y avait pas longtemps, le recteur d’université Quisqueya, Jacky Lumarque, dénonçait les lacunes d’étudiants qui arrivaient aux différentes facultés sans maîtriser les rudiments appris au secondaire, voilà que des professionnels dont personne ne peut retracer le parcours entrent dans la vie active. Il n’est que d’écouter les différentes stations de radio, de prendre part à une de leurs plaidoiries ou de lire quelques de leurs textes pour donner raison au débatteur André Michel. Si en droit tout fait avancé doit être prouvé, je crois que par la seule présentation et manifestation de ces individus par devant la société, de par leurs actions juridiques, on peut arriver à la conclusion que le juriste a prouvé sa conclusion devant le tribunal de la république. Et aux magistrats de dire le mot du droit, et de les déclarer coupables, pour manque de connaissance dans la pratique de cette activité.




 La polyvalence et la diversité de cette branche du savoir créent une attraction qui séduit un grand nombre d’adeptes. Comme la profession du médecin, elle est devenue une consécration de l’ascenseur social qui donne l’opportunité aux personnes qui n’y étaient pas destinées socialement, d’atteindre l’apogée des barrières sociétales. Au-delà de l’aura de la profession, certains n’arrivent pas à percer et se voient dans une précarité importante, susceptible de tout faire pour survivre. L’exercice devient un véritable carcan complexe pour ces avocats. Une carrière de grand prestige qui, péniblement est galvaudée par plus d’un.
 
Avec la prolifération des écoles, dites de « droit », dans tout le pays, comme des  » bank bolet », on ne saurait s’attendre à un niveau différent d’excellence et de mérite d’un grand nombre d’entre eux. Ils n’éprouvent aucune crainte et honte à l’heure de répéter n’importe quoi. Avec beaucoup d’aisance, ils font écho des choses qui leurs viennent à l’esprit et qui ne sont écrites nulle part. Après, ils se donnent eux-mêmes un satisfecit.
 
Il est important à l’heure de faire choix d’un professionnel de la basoche, de tenir compte de la nomenclature de Maitre André Michel. Sinon vous risquez de vous faire représenter par le fruit de l’arbre avocatier, et à coup sûr, vous êtes sous la menace de vous faire manger, soit avec du maïs moulu ou de la banane par un Avocat de qualité.
 
Quand à moi, je voudrais exprimer que j’ai appris à faire le distinguo et j’ai déjà élaboré ma liste en cas de besoin. Le juriste, Carlos Hercule, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, avait émis des doutes de l’institution qu’il représentait sur la validité et la qualité de certains des diplômés de la corporation. L’avocat qui fait office de conseiller électoral en ce moment, parlait de l’existence des facultés de droit de province ou de la capitale qui acceptent des étudiants qu’elles n’ont jamais vus, mais que ces derniers et d’autres se faufilent entre les mailles du filet pour devenir avocat sans en avoir la formation et les qualités pour se rendre aux tribunaux du pays. Le bâtonnier par ces mots, avait fait une révélation très grave et qui mérite de l’attention la plus rigoureuse des autorités académiques et des bâtonniers de la république.
 
Malgré les plaintes et dénonciations des citoyens contre les avocats des différents barreaux, ils sont peu ceux qui ont vraiment reçu une sanction pour des crimes et infractions délibérés commis contre leurs clients. Beaucoup d’entre eux se prennent pour des demi-dieux et font ce que bon leurs semblent, puisque nous sommes dans une république bananière. Les lois morales ne valent rien pour eux. Ils utilisent tous les subterfuges pour essayer de confondre l’opinion publique sur de simples sujets de droit, en violant toutes les normes procédurales régissant la matière. Par exemple dans le cas de Bill Clinton, après le scandale de Monica Lewinsky, une stagiaire de la Maison-Blanche, même s’il n’avait pas été destitué par le congrès, sa licence a été suspendue devant les barreaux des États-Unis pour les accusations de parjure et d’obstruction de l’instruction dont il avait été objet, et une somme de 25.000 dollars lui avait été imposée. Pour les associations d’avocats, la femme de Cesar ne doit-être soupçonnée d’aucune affaire burlesque et hilarante.
 
Si bien nous connaissons qu’il y a des avocats chevronnés, honnêtes et respectueux du code déontologique de la profession en Haiti, il ne fait aucun doute, comme dans d’autres professions, il existe des charlatans et des faux-avocats. Certains se font aider par la politique en vue de créer un nom juridique. Avant de gribouiller ces mots, j’ai parlé à des amis Avocats, non Zabokas, qui m’ont dit que Andre Michel a résonné très fort ce qu’ils balbutiaient tout bas entre eux. En Haiti, on ne peut pas se permettre de tout dire. Il suffit de dire la vérité pour vous créer des ennemis. Il n’est pas un secret que la formation professionnelle doit-être reconsidérée à tous les niveaux et champs de compétence en Haiti. Après le constat des dérives professionnelles de tout horizon, le cas de la justice et des professionnels du droit ne sont que deux arbres qui cachent la forêt.
 
Dr Jean Ford G. Figaro, MD, MSC-HEM
 
Boston University, Massachusetts!
 
Jeanfordfigaro@yahoo.com

 

2 Comments

  • Frisnel Joseph 29 décembre 2016

    Se yon bèl teks.Felisitasyon a Dr Figaro

  • Andrieux 22 janvier 2017

    La profession d’avocat est a l’image de pays, reduite ay sa plus sale expression… Bien dommage les maîtres. Triste réalité… Comment aurait-elle pu être autrement vu l’etat de dégradation de cette République banannée…Bon banania !

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