Se mobiliser contre l’insécurité et le kidnapping ne devrait pas être l’apanage d’un secteur, tout le monde doit s’engager pensent des médecins, des socioprofessionnels et des militants à l’occasion d’une marche pacifique.
Mercredi 2 décembre 2020 ((rezonodwes.com))–La libération du docteur Hans David Télémaque doit interpeller la société pour intensifier le combat contre le kidnapping et l’insécurité sur d’autres fronts, ont lancé des médecins qui défilaient, mercredi 2 décembre à Port-au-Prince. Les manifestants n’entendent pas renoncer à la mobilisation pour exiger des mesures fortes des autorités policières pour endiguer le phénomène du kidnapping.
Les ravisseurs doivent être traqués, la peur doit changer de camp, les autorités compétentes doivent agir pour ramener la paix, ont scandé des protestataires. Après avoir parcouru plusieurs rues de la capitale, la foule composée de médecins, de socioprofessionnels, de militants politiques exigent la libération sans condition d’un écolier, d’un chauffeur et deux de ses fils enlevés au début de la semaine.
Le discours du premier ministre Joseph Jouthe appelant la population à se protéger, prendre des précautions, à se méfier de son entourage a été condamné par des contestataires. Le Chef du gouvernement de facto doit se montrer à la hauteur de ses responsabilités. Ils mettent en cause la compétence des dirigeants insensibles aux revendications populaires.
Pour une rare fois, la marche contre le kidnapping s’était déroulée sans incident. La foule, partie de la Faculté de médecine et de pharmacie (FMP) de l’Université d’État d’Haïti (UEH) a parcouru plusieurs rues du cœur de Port-au-Prince avant de mettre fin au défilé devant le Palais national.
Des barricades de pneus enflammés ont été dressées sur la chaussée, des tas d’immondices ont été renversés sur la voie publique par des protestataires, sous la vigilance des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO).
Hervé Noël
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