2 octobre 2025
Officiellement 14 morts, « 29 novembre 1987 », 33 ans plus tard, le crime toujours impuni de l’Armée d’Haïti du Général Namphy !
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Officiellement 14 morts, « 29 novembre 1987 », 33 ans plus tard, le crime toujours impuni de l’Armée d’Haïti du Général Namphy !

la date du 29 novembre 1987,
un passé douloureux de notre histoire
tant pis, si vous n’en aviez plus mémoire
en dépend tout votre bien-être

En toute impunité, l’armée du général Henri Namphy, lequel aurait gagné ses gallons sur le Champ-de-Mars, à défaut d’un Champ-de-Bataille, empêcha à la date du 29 novembre 1987, l’établissement d’un état de droit tant recherché aujourd’hui encore en Haïti… Si le « 29 novembre 1987 » n’avait pas eu lieu, comment serait l’Haïti d’aujourd’hui ?

Dimanche 29 novembre 2020 ((rezonodwes.com))–Flashback–https://rezonodwes.com/2017/11/29/officiellement-14-morts-29-novembre-1987-le-crime-toujours-impuni-de-larmee-dhaiti/

Port-au-Prince, mercredi 29 novembre 2017 ((rezonodwes.com)).-Cette armée dissoute en 1995, asservie et mise hors d’état de nuire par les Duvalier père et fils pendant 29 ans, d’un seul coup, à la merci des événements du 7 février 1986, s’était réveillée de sa léthargie et a pris goût au pouvoir en massacrant impunément une dizaine de paisibles citoyens à la Ruelle Vaillant, au matin du dimanche 29 novembre 1987.

Tout comme les 16, 17 et 18 juin 1957 ; les 29 et 30 septembre 1991, on ne saura peut-être jamais les nombres exacts de tués et d’estropiés qu’ont faits les Forces Armées d’Haïti (FAd’H) le 29 novembre 1987, dans leur souci de garder le statu quo. Mais à quelle fin ?

Le seul crime commis par les votants, à l’instar des millions d’autres, il y a exactement 30 ans, c’est d’être munis d’ »un bulletin de vote en main« , pour donner à Haïti une nouvelle orientation politique en commun accord avec la Constitution de mars 1987, fraîchement ratifiée. « Le Massacre de la Ruelle Vaillant » a complètement dérouté le pays plongé, selon plusieurs analystes, dans l’impunité et la corruption encore plus profondes qu’il ne l’était durant les 29 années de dictature des Duvalier avec leur VSN et Corps des Léopards.

Aussi difficile qu’il y parait de pronostiquer sur une probable émergence du pays, si « 29 novembre 1987 » n’avait pas eu lieu, aussi évident qu’il n’y parait, nous n’aurons pas aujourd’hui une armée qui n’existe que de nom, en dépit des efforts déployés pour sa reconstitution. Une armée sans une Académie militaire pour la formation de ses jeunes officiers aptes à servir valablement leur pays.

Chose paradoxale, les « événements de la Ruelle Vaillant » resteront sans nul doute les seuls gravés dans l’histoire, de l’après-7 Février 1986 où les votants ne furent pas, pour une fois, contraints ou priés d’aller déposer un bulletin dans l’urne moyennant payés 1000 Gourdes ou des promesses de minutes d’appels téléphoniques gratuits.

Le président de la république M. Jovenel Moise, en revenant unilatéralement avec l’armée d’Haïti que l’ex-président Jean-Bertrand Aristide, dans ses démagogies peu rassurantes, avait démobilisée par un simple décret, rapporté le 16 novembre 2017, devrait publiquement demander pardon pour l’atrocité des crimes et massacres commis par des militaires haïtiens, au fil des ans. Mais il se trouvait que M. Moise, très bien à son aise pour être élu par moins d’un million d’ haïtiens, et avant même sa prestation de serment, était allé sympathiser en République Dominicaine avec le principal auteur du massacre du 29 novembre 1987 qui fut un sous-officier lors des « Vêpres de Jérémie » à côté de Williams Régala.

« Vive les FAd’H« , dans toute l’acception du terme, il faudrait être cynique pour composer avec une armée tuant comme à l’abattoir ses propres frères civils désarmés sans demander des comptes et envoyer devant une cour martiale les présumés coupables. Depuis la nuit d’antan, les FAd’H n’avaient pour mission essentielle, jusqu’à preuve du contraire, de veiller au grain, en serait-il aujourd’hui et demain encore. Nul ne sait le dénouement du jour.

En attendant, qui viendra donner justice à ces 14 disparus et estropiés du 29 novembre 1987 ? Les Lavalas du temps que tout Port-au-Prince respirait selon leurs caprices, n’avaient cure des « 29 novembre » voire encore moins PHTK et alliés AAA, KID, Consortium… les zélés partisans de toute action anti-démocratique capable de les maintenir au pouvoir pour aussi longtemps que possible. Parlons d’acte anti-démocratique, nous nous referons à l’unanimité qui n’a pas été faite autour de la nécessité de remobilisation de l’armée, sans remonter aux faits et causes de sa paralysie.

Et si Maître Gérard Gourgue avait été choisi par un peuple assoiffé de liberté et de démocratie, comme président d’Haïti le 29 novembre 1987, nous retrouverions-nous aujourd’hui dans cette impasse koté tout voum sé do ?

Et si le Massacre de la Ruelle Vaillant n’avait pas eu lieu, le pays allait-il toujours avoir à sa tête trois généraux usurpateurs de titre (Namphy-Avril-Cédras) ; un prêtre défroqué indexé d’être un homme riche aujourd’hui ; un boulanger inconnu transformé en homme d’état ayant liquidé des entreprises d’ Etat ; un PM parachuté depuis USA (Latortue) devenu étranger dans son pays ; un musicien aux propos obscènes frôlant l’indécence et publiquement connu et dénoncé pour ses verbaux harassements sexuels en Haïti ; et encore un président inculpé aux dossiers de justice pendants à la Cour d’Appel ?

Oh ! Haïti, quel cruel destin !

1 Comment

  • Endijèn 30 novembre 2020

    Le problème du pays est beaucoup Profond. Se pa yon 29 novanm ki t ap pòte bonbon zizi. Une date Madichon qui avait fait couler beaucoup de sang pour l’instauration de la Démon-cratie. Tout Votan yo te mouri Nan Lib. Pandan 34 lane Demokrasi poko janm ka fè poupou!

    Dans la mêlée, avant de partir vers un monde inconnu, assurément le sieur Henri Namphy avait un coeur soulagé. Il ne cessait de répéter à certains de ses amis, il était bouleversé par l’assassinat du journaliste Jean Léopold Dominique, du prêtre Jean Pierre-Louis … et de l’avocate Mireille Durocher Bertin. Les jours passent vite. Comme si c’était hier, l’ordonnance du juge Ivikel Dabresil.

    Titre: L’ancien président Aristide aurait ordonné l’assassinat de Jean Dominique/Neuf inculpations, dont celle de Mirlande Libérus Pavert, très proche de l’ancien leader lavalas

    Publié le vendredi 17 janvier 2014
    Neuf personnes, dont des proches de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, ont été officiellement inculpées dans le dossier de l’assassinat le 3 avril 2000, du directeur de Radio Haïti Inter, Jean Léopold Dominique, et d’un gardien de la station, Jean-Claude Louissaint.

    La sénatrice Mirlande Libérus Pavert, résidant actuellement aux Etats-Unis, ex-responsable de la Fondation Aristide pour la démocratie et très proche de l’ancien président Lavalas, est considérée comme l’auteure intellectuelle de l’acte quoique, dans le rapport du magistrat, il est précisé que des témoins-clé, dont l’ex-chef de la sécurité de M. Aristide, Oriel Jean, ont affirmé au Cabinet d’Instruction que ce dernier avait déclaré en leur présence que Mme Libérus avait pour mission de réduire Jean Dominique au silence pour qu’il n’ait pas à contrarier son projet de retour au pouvoir en l’année 2000.

    La prêtresse du vodou Annette Auguste, alias Sô Ann, militante lavalas alliée actuellement au président Michel J. Martelly, l’ancien maire adjoint de la capitale Gabriel Harold Sévère, les nommés Frantz Camille alias Franco Camille, Jeudy Jean Daniel, Markenton Michel, Mérité et Dimsley Milien, Toussaint Mercidieu figurent sur la liste des inculpés.

    Dans le rapport du juge, Jean-Bertrand Aristide et son ex-chef de sécurité Oriel Jean, sont considérés comme des témoins importants. [1]

    [1]http://radiokiskeya.com/spip.php?article9968

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