Dans les rues de la capitale, médecins, étudiants et militants politiques se mobilisent pour la libération du docteur Hans David Télémaque, après que les ravisseurs aient exigé 300 mille dollars américains de rançon.
Port-au-Prince, dimanche 29 novembre 2020 ((rezonodwes.com))–Quarante-huit heures après le rapt du docteur Hans David Télémaque, la mobilisation pour obtenir sa libération ne faiblit pas. Ce dimanche 19 novembre, des étudiants, des médecins supportés par des militants politiques ont marché dans les rues pour exiger la libération du résident de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH). Vêtus de leur blouse, les professionnels de la santé ont défilé au centre-ville de la capitale, avant d’observer un arrêt devant les locaux de Radio Kiskeya, à la rue Villemenay.
Les revendications des manifestants demeurent inchangées. Ils réclament la libération de leur camarade enlevé par des hommes armés, le samedi 18 novembre, alors que la victime assistait des patients. Selon les informations fournies par des résidents de l’HUEH, le médecin s’était déplacé pour s’acquitter de certaines taches personnelles quand des hommes armés l’ont kidnappé, à quelques pas du centre hospitalier.
Aux dernières nouvelles, les ravisseurs ont réclamé 300 mille dollars américains de rançon, ce qui révolte les protestataires. Ces derniers menacent d’intensifier la mobilisation au cas où le docteur ne serait pas libéré dans les prochaines heures. En outre, en signe de solidarité, ils annoncent un arrêt de travail dans tous les hôpitaux publics du pays pour dénoncer cet enlèvement.
Pour la deuxième journée, la Police nationale d’Haïti a accompagné la foule. Des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) ont sécurisé le mouvement déroulé de manière pacifique.
Au terme de la manifestation, des militants politiques ont érigé des barricades de pneus enflammés, des piles de détritus dans certaines rues de Port-au-Prince.
Hervé Noël
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