Des membres des gangs pro-pouvoir et des agents de la Police s’allient pour disperser la manif du 17 octobre

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L’alliance PNH-G9 fonctionne à merveille le 17 octobre au nom des intérêts supérieurs de PHTK…

Samedi 17 octobre 2020 ((rezonodwes.com))– Les militants de l’opposition, descendus dans les rues en dépit des menaces des gangs supportant le Président Jovenel Moise, n’ont pas pu terminer le parcours prévu pour la manifestation du 17 octobre devant marquer la reprise de la mobilisation contre le régime Tet Kale II.

Plusieurs personnes ont été blessées par balles lors de cette manifestation anti-gouvernementale organisée par l’opposition haïtienne, lorsque la police a dispersé les manifestants avec des gaz lacrymogènes. Ils ont été pris à partie en divers endroits par des civils armés appartenant aux gangs fédérés par Barbecue et la Commission présidentielle CNDDR.

Les leaders et les partisans de l’opposition se sont réunis sous le viaduc de Delmas, l’une des principales avenues de Port-au-Prince, et ont réitéré leurs critiques à l’égard du gouvernement illégitime de Joseph Jouthe, tout en exigeant la démission du président Jovenel Moïse dont la fin du mandat constitutionnel arrive le 7 février 2021.

Quelques heures auparavant, ils avaient organisé une mobilisation aux alentours du Palais national, mais ils ont été repoussés par les forces de police fidèles au régime PHTK déployées dans la zone.

La police est également intervenue à bord des blindés pour enlever les barricades de pneus enflammés sur la route de Delmas. Elle a, par ailleurs, empêché la manifestation d’atteindre la commune de Pétion Vile qui est devenue le centre commercial de la capitale après le tremblement de terre de 2010 et où siègent également les 9 membres d’un CEP illégal et inconstitutionnel nommés par l’apprenti-dictateur pour organiser ses élections dénoncées à l’avance « frauduleuses » par les secteurs de la société civile.

Peu avant les manifestations de ce samedi 17 octobre, Jovenel Moïse qui n’a jamais démontré un véritable engouement à combattre les gangs qui pilulent dans le pays, a lancé un appel à la paix, à la tolérance et à la stabilité, juste au moment du 214ème anniversaire de la mort du père fondateur Jean Jacques Dessalines.

« Oublions nos querelles, donnons la priorité au bien-être collectif pour assurer un meilleur pays aux générations futures« , a déclaré l’e prétentieux dictateur lors d’une brève cérémonie au Musée national, un fait inhabituel pour un 17 octobre.

M. Moise qui a toujours refusé tout procès contre des présumés dilapidateurs des fonds de Petro Caribe et qui est totalement en perte de légitimité, a exhorté la population à se battre pour ses propres besoins tels que le coût élevé de la vie. « Si vous rejetez votre propre combat, vous serez amené à vous battre pour une cause qui n’est pas la vôtre« , a déclaré le chef du régime PHTK, en référence aux appels de l’opposition à établir un gouvernement de transition.

Les manifestations se déroulent à un moment complexe pour Haïti, marqué par des crises sociopolitiques récurrentes, des pandémies et une stagnation économique, alors que le gouvernement met en place un processus électoral controversé et illégal.

De plus, ces derniers mois, des bandes armées ont étendu leurs zones de contrôle et mènent des attaques armées contre des communes défavorisées et sans loi.

Dans la sphère sociale, le climat d’insécurité s’est accru et les enlèvements et les meurtres ont monté en flèche, malgré les multiples promesses répétées du gouvernement de lutter contre le phénomène.

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