QUELLE RÉFLEXION CES MAUX VOUS INSPIRENT ?
Rezonodwes, mercredi 16 novembre 2016
Monsieur le futur Président,
Permettez que je (électeur) vous choisisse dans mes rêves de citoyen haïtien lors du scrutin du 20 novembre 2016
Monsieur le futur Chef de l’État…
Si je ne me trompe pas, Monsieur le Président, vous êtes le personnage le plus important dans le pays mais vous êtes aussi celui dont nous (le peuple) ne connaissons le moins les responsabilités… Des responsabilités incombant à votre présidence nous échappent depuis très longtemps. Rassurez-vous, rien ne nous reste encore de cette institution républicaine. Le nombre de candidats peut en témoigner. De la déchéance totale.
Je me souviens encore de cette fonction solennelle et prestigieuse que fut la présidence de mon pays. Je la garde en rêve d’enfant pour échapper à la souillure des jours d’adulte. La réalité m’est insoutenable. De cette perdition, qui est le vrai coupable? Le peuple? Non. Victime d’une mégalomanie que vous devriez stopper. Elle a assez duré.
La présidence est une tristesse et, j’en conviens. Certains de vos devanciers l’avaient utilisée pour ridiculiser les citoyens, d’autres l’avaient carrément banalisée du fait qu’ils ont été parachuté par le blanc et ceux avec la complicité de l’OEA. J’aimerais bien savoir pourquoi ? Je ne vous pose pas la question. Je me la pose en question de limites. A quoi tout cela a-t-il servi puisque le pouvoir d’achat de l’ haïtien a considérablement diminué durant cette dernière décennie.
Ce que je vous dis Monsieur le futur Président, est peut-être à vos yeux élémentaire mais d’une grande importance, mais des promesses de candidats qui ne se concrétisent pas et qui se métamorphosent en une présidence cauchemardesque. Oui. Corruption. Banalisation.
Cela me trouble. Un citoyen comme moi, que peut-il faire sinon écrire une lettre de mise en garde au futur Président de la République… une lettre d’humeur collective. Ma lettre est écrite avec un sentiment de honte et d’indignation. Elle traduit un état d’esprit! Monsieur le futur Chef, tout ceci me frissonne en peur et en sentiment d’impuissance. J’ai pleuré rarement dans ma vie. Moi qui ai un tempérament fort, cette fois-ci, j’ai pleuré de rages. Des larmes montent à mes yeux… Le contraste des dires me tue.
Un pays dont les responsables politiques ne peuvent plus prévenir le chaos du présidentialisme… Ils ont objectivement beaucoup de choses à y voir. Malheureusement, nos politiques vivent en dehors du symbolisme émotif. Ils sont là dans cette tour de passe déshonorée, Il est bon que vous Monsieur le futur Président sachiez que vous êtes le premier citoyen du pays. Le temps des dérives est révolu. Vous avez la charge de Haïti et des haïtiens/haïtiennes. Votre présidence est notre présidence. Vous êtes là! Nous sommes là!
Un peu de raison Monsieur le futur Président. Votre émotion est passagère tandis que votre sérénité est durable – j’ai besoin d’un chef serein. Quand vous prétendez diriger…? – un État! Voilà le terrible constat…! Culte de la personne. Je ! Une attitude qui noircira longtemps la dignité du pays. Nous! L’image commune d’un pays en dignité.
Monsieur le futur Président vous êtes un marchand de rêves… Soignez votre image de rêveur. J’approuve en tout point votre ambition de devenir Le Premier Citoyen du pays mais elle (ambition) doit être tout au cours de votre mandat de Président teintée d’un sens de responsabilité d’homme d’État plané en-dessus de tout soupçon avant, durant et après votre présidence.
Quelle est la vision de mon futur Président? La réponse…? Aucun de vos prédécesseurs n’en avaient une, sinon qu’à dilapider, d’une part les fonds du trésor public, d’autre part, salir davantage la réputation du pays déjà en mal-en-point.
Recevez Monsieur le futur Président d’Haïti, l’expression de mes inquiétudes citoyennes, qui j’ose espérer seront dissipées durant les 100 premiers jours de votre quinquennat.
Me Elco Saint Amand


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