Haïti|Journée de protestations populaires programmée le 17 octobre « pour exiger le départ de Jovenel Moise »

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Serait-ce la chronique d'un massacre annoncé le 17 octobre en Haïti ? Combien d’Haïtiens vont-ils périr ce jour sous les balles assassines de la police et des gangs armés pro-pouvoir ?

La mobilisation prévue pour le 17 octobre rendra hommage à l’Empereur Dessalines qui a dirigé la première nation noire libre du monde et vaincu la puissante armée française de Napoléon Bonaparte.

Mercredi 7 octobre 2020 ((rezonodwes.com))–Les secteurs de l’opposition en Haïti ont appelé mercredi à une journée de protestation à l’occasion du 214ème anniversaire de l’assassinat du père-fondateur de la Patrie et de l’indépendance, Jean Jacques Dessalines, pour exiger la démission du président Jovenel Moïse, suite aux nombreux actes d’exactions commis et de violation flagrante de la Constitution avec l’imposition d’un CEP illégal et inconstitutionnel, ont-ils signifié.

Ils ont annoncé sur les réseaux sociaux qu’ils continueront à exiger la démission de l’apprenti-dictateur et la mise en place d’un gouvernement de transition, tout en critiquant les plans électoraux de Moïse soutenus par l’ambassade américaine et Binuh. Jovenel Moise, selon eux, file droit ver une dictature en Haïti, sitôt la Constitution amendée.

« Il n’y a aucune négociation en cours entre l’opposition et le pouvoir« , a déclaré André Michel, porte-parole du secteur démocratique et populaire. Il a affirmé que « le Secteur Démocratique et Populaire rejette toute possibilité de Cohabitation avec Jovenel Moise, PHTK et alliés« . Me. Michel a ajouté que c’est à la Population qu’il revient maintenant de « combattre tout accord politique bidon avec Jovenel Moise, PHTk et alliés« . Cependant, la semaine dernière, le secteur démocratique a connu des défections dans ses rangs et des frictions sont apparues au sein de la plateforme.

La journée de protestations devrait se dérouler le 17 octobre prochain dans un contexte sociopolitique complexe, où les manifestations contre l’insécurité et les brutalités policières se sont multipliées, organisées notamment par des étudiants de différentes facultés de la capitale.

L’assassinat d’un de ses collègues de l’Ecole Normale Supérieure, par un agent de l’unité de la garde présidentielle, a alimenté le mouvement depuis vendredi dernier et maintient le centre ville sous tension.

D’autre part, la chef du bureau des Nations unies en Haïti, Helen La Lime, qui a fait peu de cas des dénonciations de corruption et de détournement de fonds de petro Caribe dont est également l’objet Jovenel Moise, a évoqué les facteurs qui seront décisifs pour la tenue d’élections libres, équitables et inclusives dans un environnement favorable, et pour réussir à remettre le pays sur la voie d’un développement positif et à résoudre le problème de l’impunité.

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