A exactement 5 mois de la fin de son mandat constitutionnel de président d’Haïti, Jovenel Moise revient avec l’une de ses promesses de juin 2017, d’électrifier le pays 24/24. En juin 2015, alors candidat à la présidence, Jovenel Moise a promis que les figues-bananes d’ AgriTrans allaient apporter beaucoup de revenus et de devises étrangères au pays, ce qui n’a jamais été le cas. Par la suite, il s’est révélé qu’il s’était agi purement et simplement un projet de propagande électoraliste.
Quand on a qu’une parole, il n’y a fort logiquement rien à redire.
Dimanche 6 septembre 2020 ((rezonodwes.com))–Le chef du régime autoritaire d’Haïti, Jovenel Moïse, a inauguré samedi « les travaux de réhabilitation des réseaux électriques dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince« , une initiative intéressée qu’il a entreprise de son propre chef avec des partenaires internationaux, sans l’avis favorable de la Cour des Comptes alors que le pays n’a pas de parlement pour ratifier les instruments, accord ou conventions internationaux signés par l’Exécutif.
Ce projet lancé, au son du clairon, rappelant Michel Martelly lors du lancement du projet AgriTrans et ses bananes à être exportées en Europe, contribuera, selon le président Moise, « à améliorer les performances du centre ville, qui est constamment affecté« , malgré les quelques heures de service quotidien.
« Je viens d’une région reculée du pays où les enfants utilisent des lampes à kérosène pour faire leurs devoirs. Je vous dis la vérité, je veux changer l’ordre des choses« , a déclaré le chef de l’Etat, réitérant sa dénonciation d’un secteur qui s’oppose à cette proposition. Toutefois, Jovenel Moise qui a bénéficié des projets, selon la Cour des Comptes, et des fortes sommes d’argent pour des travaux d’infrastructures et du développement de la région dont il est originaire, est accusé d’utilisation de « stratagème » pour détourner des fonds publics. La CSCCA a révélé que les projets n’ont jamais été exécutés par les firmes du président « créées expressément« .
Moïse a rappelé que le projet d’électrification était au Parlement depuis plus d’un an, et que les législateurs n’avaient jamais voté en sa faveur, sans toutefois mentionner que la 50è législature était un allié sûr du pouvoir arrivant même jusqu’à lui éviter une destitution pour violation flagrante de la Constitution.
Actuellement, seul un Haïtien sur trois a accès à l’électricité, et la plupart reçoivent entre trois et cinq heures de la seule compagnie de production d’électricité, EDH, une compagnie pratiquement en faillite.
Depuis sa campagne électorale, Jovenel Moise, le dauphin de Michel Martelly qui se positionne pour revenir au pouvoir en dépit de la mauvaise gestion révélée des fonds de Petro Caribe, par la Cour, s’est engagé à garantir l’électricité dans le pays 24 heures sur 24, mais trois ans et demi plus tard, il n’a toujours pas tenu ses promesses parmi de multiples qu’il a déjà faites mais continuer de les répéter à satiété à des fins électoralistes.


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