minute de réflexion
Au moment ou anpil peyi serye envisagent de reporter l’organisation des élections, covid-19 oblige, de son côté, l’apprenti-dictateur haitien Jovenel Moise tient à un scrutin électoral bouyi vide sur fond des cartes illégales Dermalog. Li pran tout mounn pou enbesil, se li sèl ak Joseph Jouthe ak Claude Joseph ak Nahomme Dorvil ki tal lekòl… tout rès moun’n yo tap tété lèt anba bannann.
jovenel moise est-il réellement sérieux jusqu’à se mettre en tête que des élections soient possibles en Haïti avant la présidentielle du 3 novembre 2020 aux Etats-Unis ?
Samedi 1er août 2020 ((rezonodwes.com))–Méprisant totalement le rapport de la Cour des Comptes sur la dilapidation des fonds de Petro Caribe, l’apprenti-dictateur fort d’un certain soutien, pense pouvoir traîner davantage le pays vers une nouvelle aventure sans issue. Des élections avec Jovenel Moise, un inculpé de blanchiment d’argent et de corruption, à quoi le pays devrait bien s’attendre ? Fraudes sur toute la ligne, insincérité du scrutin, il ne fait aucun doute avec cette machine Dermalog bien huilée.
Le président Moise, à qui veut l’entendre, c’en est même plus un secret de polichinelle, a déclaré que personne ne pourra lui ravir la première place lors des élections, peu importe la date de la tenue du scrutin. Par conséquent, il va sans dire que toute la machine électorale, le Centre de Tabulation (tribilasyon) en particulier, devrait être mise en œuvre sans plus tarder pour implanter la dictature en gestation.
Au cours de la semaine écoulée, soit moins de 5 jours après la surprenante démission des 8 pensionnaires restants du CEP qui donnaient l’impression d’être « des conseillers permanents et inamovibles« , le Palais national, sans jamais s’expliquer sur les redoutables cartes Dermalog de Martine Moise où circulent déjà deux numéros d’identités différents pour un seul citoyen, s’autorise à « entreprendre des consultations auprès des secteurs nationaux en vue de les remplacer« . Pourquoi faire ?
Le directeur de cabinet du président, sans égard aux principes de montage d’un CEP, depuis 1987, est allé jusqu’à accorder un délai de 72 heures, a-t-il souligné, suivant la réception de la correspondance, à des secteurs de la vie nationale « pour se mobiliser en vue de désigner un autre représentant« – machan peyi ou mercenaire – au sein du CEP. Ces 9 éventuels hommes et femmes, même en étant en tout état de sainteté et de crédibilité, avouons-le, avec le dossier pendant de la dilapidation des $4 milliards de Petro Caribe, des massacres à La Saline, Bel’Air, Pont-Rouge…et le degré élevé du niveau de l’insécurité, de la corruption et de l’impunité sous le régime autoritaire de Jovenel Moise, viendraient donner à Haïti des élections-sélections et bidons, la dernière chose dont le pays aurait besoin.
En fin de compte, l’apprenti-dictateur, à moins de 6 mois de la fin de son mandat constitutionnel, ne pourrait en aucun cas organiser de bonnes élections en Haïti quoiqu’il dise, qu’il fasse et qu’il entreprenne. La majorité du peuple haitien ont constaté que le déficit de crédibilité dont souffre le président Jovenel Moise qui a usurpé le titre d’ingénieur lors de la signature d’un contrat d’infrastructure routière jamais honoré, les a rendus très méfiants envers lui et ke bonjou’l pa la verite.
L’apprenti-dictateur pourrait bien toujours organiser ses élections à la Duvalier. Il a son projet-loi électoral en main, donc, il ne lui reste qu’à le passer au ministère de l’Intérieur pour continuer de garantir l’impunité aux dilapidateurs des fonds de Petro Caribe craignant d’aller séjourner un jour dans les cachots du pénitencier national, pour répondre de leurs crimes et d’exactions sur la population et les multiples détournements des fonds du Trésor public, selon un rapport officiel de la Cour des comptes en mai 2019.
Si l’opposition haïtienne tient vraiment à jouer au chat et à la souris avec Jovenel Moise, qu’elle choisisse d’être le chat.
