Port-au-Prince, mardi 4 octobre 2016 (rezonodwes).- Après une nuit de déboires et de terreur, les habitants du Grand Sud d`Haiti, qui essuie l`un des ouragans les plus dévastateurs de son histoire, ne sont pas au bout de leur peine.
Le cyclone Matthew, avec son lent déplacement de 15 km/heure, continue de ravager plusieurs zones du pays, en générant des pluies entre 400 et 600 millimètres et des vents violents soufflant à environ 220 km/heure.
Selon des autorités et des correspondants de presse se trouvant dans les régions touchées, d`importants dégâts ont été constatés dans toutes les communes du Grand Sud. Beaucoup de toits des maisons ont été arrachés par la force des vents, des maisons ont aussi été complètement détruites, les plantations ont été dévastées et beaucoup de têtes de bétail ont été emportées par les rivières en furie.
Malheureusement, la majorité de gens, incrédules face aux risques de cet ouragan majeur, n`ont pas pu se mettre à l`abri à temps et ont attendu les premiers effets de l`impact pour affluer vers les abris provisoires qui ont été mis à leur disposition par les instances étatiques.
Plusieurs villes côtières ont été inondées. Le centre-ville de la commune de Pestel, particulièrement, a été envahi par les vagues de la mer, a annoncé le maire de cette ville.
On a pu aussi signaler un glissement de terrain à Anse Milieu, situation qui a provoqué la rupture de la circulation (Trajet Les Anglais et Tiburon).
Matthew continuera sa course vers le nord et, après avoir exercé sa force de destruction dans les départements du Sud et de la Grand’Anse, il affectera aussi les départements des Nippes, de l’Ouest, de l’Artibonite et du Nord-Ouest.
L’Électricité d’Haïti annonce, d’un commun accord avec le Ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural, que, par mesure de sécurité, les écluses du barrage de Péligre déversent au moins 100 m3 d’eau par seconde, pendant le passage de l’ouragan#Matthew, contre 85 m3 en temps normal. Les riverains en aval du fleuve Artibonite et en particulier ceux vivant près de l’embouchure (la 5e section communale de Saint-Marc et Grande Saline) doivent redoubler de vigilance.