La diaspora échouera tant qu’elle ne s’aligne avec  »Nous le Peuple »

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La diaspora doit renforcer son pouvoir politique en Haïti par la mobilisation, l’implication et l’engagement et non pas par des politiques détournées, des infiltrations dans les gouvernements ou à travers des réseautages avec les gens au pouvoir. Elle doit consolider son pouvoir économique par l’entrepreneuriat social et non pas en agitant le droit de vote bien qu’aucune loi en soi ne les prive de ces droits. Elle doit aussi savoir que leurs transferts d’argent ne réduisent que la pauvreté individuelle, mais pas l’autosuffisance économique des communautés ?

Jeudi 2 juillet 2020 ((rezonodwes.com))– La diaspora haïtienne est tiraillée entre l’idée d’être ce qu’elle veut être pour Haïti et ce qu’Haïti veut qu’elle soit pour elle. Cependant, ne sachant pas ce qu’elle est ou qui elle est et voulant agir sans le support des Haitiens vivant en Haïti, elle échoue misérablement. Elle pleurniche sur les frais de $1,50 sur les transferts d’argent et ceux associés aux appels internationaux pendant, dit-elle. que le pays ne leur donne rien en retour. Ainsi, elle menace de cesser d’envoyer de l’argent à ses proches si le gouvernement ne respecte pas ses souhaits.

Elle prétend qu’elle est plus éduquée que les Haïtiens vivant Haïti et qu’elle est experte en gouvernance, en développement économique, en politique publique et que leurs membres feront les meilleurs candidats, dirigeants, leaders. Elle critique, expose les problèmes, dénonce les dirigeants corrompus, mais elle est encore à proposer un soupçon de solution.


La diaspora a un potentiel illimité de succès en Haïti ou pour faire réussir Haïti, mais elle n’arrive pas à appliquer les compétences de leadership, d’organisation, de résolution de problèmes et de prise de décisions nécessaires pour réaliser ce que « Nous le Peuple » attendons d’elle ou ce qu’elle veut y accomplir. La montée grimpante d’organisations diasporiques haïtiennes prouve en effet que la diaspora veut être impliquée, mais cela révèle également une preuve plus forte qu’elle ne veut que son morceau du gâteau. Elle montre de la passion, mais pas d’engagement.

Elle continuer à échouer tant qu’elle ne se concentre sur la lutte contre la politique que le gouvernement et la communauté internationale utilisent pour conduire et maintenir un système de dépendance pour piller les ressources du pays. Certes, il n’y a pas de solution unique, mais la diaspora doit commencer dès le commencement. Commencer dès le commencement implique qu’elle commence à se comporter en entrepreneurs sociaux et en activistes économiques pour parfaire leur valeur économique sans rechercher de valeur politique ou sans se former une voix dans la transition.

La communauté internationale, les banques et les services monétaires bénéficient davantage des envois de fonds de la diaspora que les bénéficiaires. Ainsi, la diaspora doit s’opposer aux politiques et aux contrats multilatéraux ou accords internationaux qui entravent les moyens de contrôle de la nation sur son droit à la souveraineté. Pendant que ce combat se poursuit, elle doit instituer un fonds d’équité ou d’investissement qui sera alimenté par entre 25% des transferts vers Haïti.

En clair, au lieu d’envoyer $100, l’Haïtien de la diaspora enverra plutôt $75 et les $25 seront déposés sur le fonds en question pour aller financer des projets. Cela développera directement un secteur national des entreprises nationales ayant la capacité de trouver des solutions innovantes aux problèmes humains et de gagner la demande sur les marchés d’exportation. Une fois que la diaspora aurait des produits qui ajouteraient de la valeur à la chaîne d’approvisionnement, créerait des emplois, protégeraient les droits de l’homme et mèneraient à la justice sociale, elle deviendrait une force économique attrayante.

La communauté internationale montre que l’argent parle ou que le pouvoir économique alimente toujours la politique. Ainsi, le droit de voter ou de se présenter aux élections, ainsi que la stratégie sournoise d’infiltrer la politique et le gouvernement sont des efforts infructueux, car ils montrent un manque de bon sens, de patriotisme et de nationalisme.


La diaspora doit montrer sa présence en formulant et en mettant en œuvre des solutions politiques audacieuses qui correspondent à l’ampleur des crises socio-économiques auxquelles Haïti est confrontée. Elle connait tous les problèmes la position politique des dirigeants haïtiens et de la communauté internationale concernant la dépendance économique d’Haïti.

Pour ce, elle doit s’organiser pour devenir une force apolitique sérieuse, et non une Organisation Non-Gouvernementale, pour travailler en étroite collaboration avec les Haïtiens en Haïti. Il n’est pas possible ou de bon ton d’apporter un soutien à Haïti sans évaluer les besoins de la population qui va recevoir ce soutien.

« Nous le Peuple » atendons que la diaspora lance un message clair et fort au gouvernement et à la communauté internationale. Ce message ne leur demandera pas de laisser Haïti respirer, mais nous incitera à travailler ensemble vers la création de la richesse respiratoire pour oxygéner notre indépendance économique; par la suite ou quand notre bonheur est bien, réglé, utile et fait, nous impliquer dans la politique hardcore, inconditionnelle et active.

Dr. Bobb Rousseau

Droit et Politiques Publiques

Rosivoutha  DeJean,

Analyste Politique Internationale

Dr. Bobb RJJF Rousseau

www.cecoyauniversity.com

www.bifpt.com

509-204-2773

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