Un meurtre qui sera certainement resté impuni tout comme le mystère planant encore sur de nombreux autres cas criminels non résolus… C’est Haïti où le droit de tuer n’inquièterait plus une catégorie d’individus.
La domestique Dieulourdes Cénorable, encore sous le choc, raconte une scène inimaginable après l’assassinat à Péguy-Ville, de l’écrivaine Farah Martine Lhérissson et de l’Ingénieur Lamothe Lavoisier.
Port-au-Prince, mercredi 17 juin 2020 ((rezonodwes.com))–Après avoir escaladé le mur de la façade principale du bâtiment, les deux assassins ont agressé le gardien, raconte la servante horrifiée par le drame. À visages découverts, les deux meurtriers ont fait irruption dans la maison familiale, brutalisé les membres de la famille, décrit Dieulourdes Cénorable, dans un langage teinté d’émotion.
Les longs et interminables échanges entretenus entre les bandits et les locataires n’ont pas atténué la cruauté des criminels armés jusqu’aux dents qui ont mis à exécution leur menace de mort.
L’ingénieur civil Lamothe Lavoisier, a été le premier à être maîtrisé par les hommes armés. Ces derniers, après des tentatives d’étranglement, ont passé à l’acte en dégainant [NDLR :lâchement] leurs armes sur le corps de la victime. Le technicien en construction civile atteint à l’abdomen combattait la mort avec des signes de détresses inquiétants, relate Dieulourdes Cénorable.
À la cuisine, les bandits ont intimé l’ordre aux servantes de garder le silence sous peine d’être descendues par des projectiles, a-t-elle exposé. Des armes à feu ont été pointées en leur direction et elles ont été interdites de bouger de leur rempart.
Les minutes qui ont suivi l’assassinat de Lamothe Lavoisier ont été péniblement vécues par l’écrivaine Farah Martine Lhérisson. Elle a été abattue par les assassins, sous les yeux témoins de son fils.
Après avoir commis leur forfait, les malfaiteurs ont du s’enfuir sans crainte. En outre, les efforts déployés pour sauver la vie de deux des victimes ont été infructueux, rapporte la domestique, faute de soins d’ urgence sanitaire dans le pays. L’ingénieur civil et l’écrivaine n’ont pas survécu à leurs blessures, contrairement au gardien admis dans un centre hospitalier dans un état critique.
Des autorités policières et judiciaires dépêchées sur les lieux du drame, ont promis de traquer les coupables de ce double meurtre survenu dans le quartier de Péguy-Ville. Attendons donc de voir la conclusion de l’enquête qui se poursuit !
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com