À l’approche des 3 journées de mobilisation annoncées par les policiers groupés au sein de ‘’Fantômes 509’’, le ministre de la Justice et de la Sécurité Lucmane Delille avertit les policiers protestataires sur les sanctions qu’ils encourent en perpétuant leur mode opératoire, jugé violent.
Mercredi 10 juin 2020 ((rezonodwes.com))–D’un ton ferme, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique Lucmane Delille, condamne le comportement jugé irresponsable des agents de l’ordre affiliés aux ‘’Fantômes 509’’. Selon lui, ces éléments qui attaquent des institutions publiques, agressent des membres de la population et détruisent des biens privés œuvrent à la déstabilisation de l’institution policière et menace l’existence d’un corps qui se prépare à fêter un quart de siècle d’existence.
Le titulaire du MJSP, n’ayant pas l’aval du Parlement pour occuper ce poste, et évoquant des épisodes regrettables aux cours desquels son bureau a été attaqué, prévient les policiers que la partie ne sera pas facile.
‘’J’ai un œil gardien qui les infiltre. Je suis au courant des rencontres planifiées entre les policiers et les politiques. S’ils projettent d’attaquer le ministère, ils auront ce qu’ils méritent. La stratégie a changé et je leur dits que je suis le ministre de la Justice et de la Sécurité publique’’, a-t-il tempêté.
Révocation
Le garde des sceaux de la République n’entend pas céder face aux assauts des éléments de la Police nationale d’Haïti qui exigent de meilleures conditions de travail, à travers des protestations. Lucmane Delille invite l’Inspection générale de la Police nationale (IGPNH) à sévir contre les policiers qualifiés de fauteurs de troubles et de terroristes.
‘’S’ils sont effectivement des policiers, il revient à l’IGPNH de prendre ses responsabilités. Ces délinquants doivent être renvoyés de l’institution policière pour inconduite. Leur posture de brigand ne fait pas honneur à la PNH’’, avance Lucmane Delille.
Les 11, 12 et 13 juin prochain, le chef du MJSP se mobilise pour apporter réponse au mouvement annoncé. Lucmane Delille jure que les violences policières auront une fin que par les « violences légitimes d’Etat ».
Hervé Noël