A environ quatre mois de la fin de l’exercice fiscal 2019-2020 et à 8 mois de la fin du mandat constitutionnel du président Jovenel Moise, sans être sanctionné par un parlement, le régime autoritaire d’Haïti adopte par décret un nouveau budget.
Samedi 6 juin 2020 ((rezonodwes.com))–Réunis illégalement et inconstitutionnellement en conseil des ministres, un groupe d’hommes, après avoir reconduit indéfiniment la loi de finances de 2017-2018, ont finalement adopté vendredi par décret présidentiel un nouveau budget de fonctionnement pour le restant de l’année fiscale 2019-2020 qui s’achève le 30 septembre prochain.
Le plus gros lot du budget taillé sur mesure est allé à la « grande caisse noire » du Palais National dans la rubrique « AUTRES INTERVENTIONS PUBLIQUES » où 22 959 241 201 Gourdes sont injectés, soit environ $ 220 millions.
Fait surprenant, le budget Moise-Jouthe, pour « Renforcer les différentes commissions de la Chambre des Députés pour un contrôle plus efficace l’action gouvernementale« , ouvre une ligne budgétaire de 51 865 200 Gourdes et il est fait mention qu’il faut « Maintenir des relations harmonieuses avec les autres pouvoirs de l’Etat, les Institutions Publiques Nationales ».
Le régime autoritaire d’Haïti, pour « assurer la mise en place des dispositifs pour la réalisation des prochaines élections », malgré les fortes contestations publiques dénonçant l’illégalité de la carte Dermalog, a ouvert une ligne de crédit budgétaire de Gdes. 498 694 969. Il est défini que le gouvernement de facto veille à « l’amélioration de la performance du CE à travers le renforcement des capacités opérationnelles de ses structures déconcentrées« .
Au lieu de chercher à contrecarrer efficacement l’insécurité qui endeuille de nombreuses familles haïtiennes, l’administration Tèt Kale est venue avec une nouvelle formule. Désormais, avec seulement 10 000 Gourdes, l’autorisation de circuler à l’intérieur d’une voiture avec des vitres teintées est accordée. En voilà une nouveauté du président Jovenel Moise, pour faciliter au grand jour les déplacements des présumés bandits et assassins d’un endroit à l’autre.
La conception de ce budget qui avait porté le premier-ministre de facto, Joseph Jouthe, à invectiver le ministre des Finances, lors d’une conversation tenue en privé, n’a en fait rien de substantif pour sortir le peuple haitien de la misère abjecte.
Rezo Nòdwès revient tout au long de la semaine sur des extraits des chapitres de ce budget de plus de 200 pages, pour pouvoir mieux comprendre l’objectif visé par ce groupe d’hommes réunis en conseil des ministre pour arriver à pondre un tel papier prévoyant Gdes 21 658 861 276 pour le ministère de la Santé dont 246 420 137 pour le bureau de a ministre inamovible.
Quant au Sénat dysfonctionnel et d’aucune utilité à la Patrie, depuis la nuit du 13 janvier 2020, une section dénommée « Assemblée des sénateurs » se voit octroyer un total de Gourdes 2, 996, 831,886.
Que des heureux, la princesse en haillons continue de faire et à quelle fin ?