Pour tenter de contenir la population, des couvre-feux ont été décrétés par les autorités dans au moins 25 villes situées dans 16 États du pays.
la colère embrase aux
Etats-Unis
New York City-NY, dimanche 31 mai 2020 ((rezonodwes.com))–Plusieurs centaines d’arrestations sont enregistrés lors des manifestations de masse qui balayent cette semaine les États-Unis à la suite du meurtre par un policier blanc de l’Afro-Américain George Floyd à Minneapolis, dans le Minnesota.
Samedi, le président Donald Trump a critiqué la passivité des forces de l’ordre du Minnesota, et leur a demandé d’être « plus sévères » et a proposé de déployer des militaires, ce que le gouverneur Tim Walz a refusé de faire.
Les manifestations se sont étendues au-delà de l’État du Minnesota, de jour comme de nuit, avec des mobilisations massives de Columbus (Ohio) et de Little Rock (Arkansas) à Miami et Washington et New York City où des manifestants ont également exprimé leur colère samedi au pied de la Trump Tower. Au moins sept personnes ont été appréhendées devant le gratte-ciel, a rapporté The New York Times.
Des zones commerciales de Los Angeles ont pris feu, des voitures de patrouille et des magasins ont été endommagés ou détruits à Chicago, des coups de feu ont retenti dans le centre-ville d’Indianapolis, et ville après ville ont été remplies de fumée, de nausées et de vomissements suite aux gaz lacrymogènes, a rapporté le New York Times.
Il y a des villes où la police a tiré des balles en caoutchouc et d’autres projectiles malgré peu ou pas de provocation. À New York, deux véhicules de police ont foncé sur une foule de manifestants, dont certains ont bloqué la rue et jeté des débris dans les voitures.
La police de la mégapole a procédé à plus de 340 arrestations entre samedi et dimanche matin lors des manifestations qui ont fait 33 blessés parmi les policiers, a rapporté CNN.
Ces derniers jours, des mobilisations ont eu lieu dans quelque 75 villes et les maires de plus d’une vingtaine d’entre elles ont imposé des couvre-feux. C’est la première fois que tant de dirigeants locaux ont simultanément émis de tels ordres face à des troubles civils depuis 1968, date à laquelle le Rév. Martin Luther King a été assassiné.
L’agitation de samedi était le cinquième jour de protestations depuis la mort de George Floyd, lundi, alors qu’il était en garde à vue dans un commissariat de police à Minneapolis.
Une vidéo amateur filmée à partir d’un téléphone portable montre un policier – qui a déjà été licencié et accusé de meurtre au troisième degré – pressant le cou de Floyd avec son genou pendant plus de huit minutes alors que la victime appelle à l’aide et dit : « Je ne peux pas respirer » – I can’t breath -.
Après des mois de confinement pour arrêter la pandémie de Covid-19, au milieu de la profonde récession économique qui a provoqué cette crise sanitaire qui laisse près de 40 millions de personnes sans travail, la vidéo de la mort de Floyd a apporté un autre élément à un scénario inflammable, maintenant avec cette nouvelle vague d’indignation et de douleur face aux inégalités et aux abus dont fait face la majorité des Noirs aux Etats-Unis d’Amérique.
