Élections 2016 : Daly Valet et Léopold Berlanger dans le viseur du journaliste Hugues Sanon!

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« Daly valet et Léopold Berlanger face à une fièvre de questions sur des points noirs concernant les prochaines élections et de son financement ».

Combien de mensonges faudra-t-il encore avant que ne cesse cette manipulation psycho-politique sur les pensées et les sentiments du peuple haïtien? Ne croyez-vous pas que ce peuple tant assoiffé de vérité mérite qu’on la lui donne? Quand le peuple haïtien pense à ses dirigeants politiques, n’éprouve-t-il pas de la méfiance et du dégoût? On apprend que la situation financière du pays est très critique et l’état des comptes du trésor de la république sont au rouge.




Quand est-ce que le peuple haïtien va-t-il s’informer sur la façon dont on a procédé pour trouver 55 millions de dollars américains pour l’organisation des élections du 9 octobre 2016? Quelles ont été les principales sources d’aide, leurs conditions d’investissement et comment a-t-on décidé que les conditions valaient la peine? La présence d’Andy Apaid dans le couloir des élections du pays n’est-elle pas douteuse vue de son passe noir dans la politique haïtienne; quel sera son vrai rôle dans les prochaines élections?

Même quand on feindrait d’ignorer cette fièvre de questions de grande importance, d’autres surgiraient inévitablement. Sans vouloir questionner notre confrère journaliste Daly Valet sur sa qualification et sa connaissance dans les affaires électorales ni questionner Léopold Berlanger sur son leadership pour organiser les prochaines élections présidentielles, sénatoriales et les collectivités territoriales, nous voulons tout simplement à ce stade offrir un appui initial de prudence, en émettant tout de même les questions suivantes pour nous s’assurer que les élections auront lieu le 9 octobre prochain, tout en renforçant la confiance du peuple haïtien qui attend avec impatience son nouveau président.




Espérons que la lumière jaillisse dans très peu de temps. en jetant un regard comparatif à d’autres pays du monde, il est évident qu’Haïti n’est pas et ne peut pas devenir un espace politique de débat démocratique comme des pays démocratiques où des gens sans aucune crainte peuvent s’exprimer avec objectivité leurs opinions et positions sans avoir des menaces de toutes sortes de la part des partis politiques, des candidats et même les membres du gouvernement. Mais, qu’on se rassure, que les questions et obstacles que je vais soulever ne reviennent pas pour nous à demander ni même à espérer la suspension du processus électoral à venir, car, tout bon citoyen ne saurait voir une Haïti affaiblie. Je n’ai pas non plus l’intention de tordre le cou à personne.




Cependant, en tant que leader communautaire et analyste politique, je ne peux pas abandonner mon poste à savoir apporter de la lumière pour tout un peuple remettant tout le monde à leur place et ne pas cacher la poussière sous le tapis quand il s’agit du bien-être de mon peuple. Car, la meilleure façon de résoudre un problème est d’essayer de trouver la bonne solution. Mon intervention surprendra peut-être, puisque le vrai débat sur l’élection présidentielle du 9 octobre 2016, n’existe presque pas; ni dans les milieux politiques, ni dans le milieu académique, ni même dans la sphère médiatique. coupant court à toute réflexion et tout questionnement qui pourraient apporter de la lumière ce serait de la pure méchanceté.

Existe-t-il des raisons de douter du leadership du président provisoire Jocelerme Privert pour l’organisation de l’élection présidentielle du 9 octobre 2016? Est-ce que la statue inconstitutionnelle du président provisoire de la république, Jocelerme Privert qui a sans nul doute violé l’accord de 120 jours ne mettra pas en question sa volonté et son honnêteté à l’Organisation de l’élection présidentielle? Ne voudra-t-il pas augmenter la durée de son mandat présidentiel tout en manipulant le processus électoral?

Ce questionnement a amené d’autres questionnements du genre: est-ce qu’il y a un manque de volonté politique caractérisé par les hésitations du pouvoir exécutif de voir les élections organisées effectivement le 9 octobre 2016? où devons-nous avoir des soucis concernant la réalisation de ces élections ? Le calendrier électoral, ne va-t-il pas être reporté à la dernière minute pour des raisons financières et techniques, soit à cause des retards du financement de l’État Haïtiens et ses partenaires nationaux puisque la communauté internationale refuse de financer une élection dans laquelle il a déjà dépensé 100 millions de dollars?

En d’autres termes, est ce que ses quelques jours seront suffi pour tous les préparatifs ou du moins, est ce que l’argent ne sera pas un handicap pour le processus électoral? Quand est-ce que les matériels techniques, les bulletins seront en Haïti? N’est-il pas important et urgent de questionner les bulletins de Dubaï que les électeurs vont utiliser pour la première fois lors de la prochaine élection présidentielle? Qui seront les observateurs des élections du 9 octobre 2016? Comment le CEP va t-il gérer l’influence des journalistes politiques dans les résultats de l’élection car si tous les journalistes se mettent à dire la même chose, ils ne peuvent pas avoir tort…

Dans ces conditions, même les membres du CEP, s’ils ne sont pas de vrais hommes n’auront rien à redire que de concrétiser les résultats des journalistes quoiqu’ils ne seraient pas les bons résultats? Comment le CEP va t-il réagir face aux similitudes de revendications ou au lendemain même des élections où plusieurs candidats vont crier victoire? Jovenel Moise, s’il n’emporte pas les élections, ne va t-il pas avoir les mêmes réactions qu’avaient eu les candidats Moise Jean Charles et Maryse Narcisse, eux, qui ne voulaient pas concéder leur défaite? Quels seront les réactions du CEP, comment va t-il gérer ce dilemme politique?

En réponse à toutes ces questions qui doivent être répondues au plus vite, nous partons en effet de l’hypothèse que c’est la population qui fait le choix de celui ou de celle qu’elle estime pouvoir combler ces attentes. Si cette population reste à l’écart du processus électoral, les résultats seront catastrophiques et le développement tant espéré ne serait pas plausible. À ce jour, on assiste a un manque d’adhésion de la population au processus électoral; car, lors de l’éléction présidentielle, le peuple ne sait jamais vraiment ni pour qui il vote, ni pourquoi il vote ni même, en fait, s’il vote pour quelqu’un ou pour quelque chose.

Même causes même effets. L’année dernière, aucun des candidats à la présidence n’a voulu concéder sa défaite, basant sur des menaces de toutes sortes. Alors,n’assisterons nous pas aux même causes même effets? Dans le couloir politique, il est évident que les politiciens n’ont jamais voulu concéder leurs défaites. Ils sont toujours déçus par les résultats des sondages qui ne sont pas en leurs faveurs, ils sont nerveux, irrité par leur façon à réagir sur l’effet des sondages ne sachant pas qu’un sondage est une vérité donnée par une opinion à un moment précis.

Ce qui était arrivé l’année dernière lors de l’éléction présidentielle de l’octobre 2015, arrivera de même cette année où, au lendemain même de l’élection présidentielle, plus de cinq candidats à la présidence ont proclamé leur victoire et ont affirmé avoir en leurs possessions des procès-verbaux leur assurant une victoire incontestable. Mon ami Moïse Jean-Charles a dû présenter de bons chiffres, Jude Célestin, de sa part avait célébré sa victoire, pour Maryse Narcisse, elle serait incontestablement gagnée, les partisans de Jovenel Moïse ont crié victoire sur les réseaux et même Louco Désir avec ses quelques pourcentages a crié victoire.

D’autre part, les autres candidats, eux, on crie au scandale dénoncent également des multiples cas de fraudes organisées par l’autre camp. Pourtant, aucun des observateurs présents sur le terrain n’a cependant constaté de fraudes massives. Le pire, c’est qu’aucun de ses candidats n’a voulu concéder sa défaite, basant sur des menaces de toutes sortes. Ce qui s’est passé l’année dernière, arrivera-t-il encore cette année? Face à ce tableau sombre plus qu`apocalyptique, nous nous sommes alors posé la question suivante: quelles seront les mesures de prévention pour empêcher que ce marasme électoral de se reproduire?

Quand est ce que nous tous Haïtiens, à quelque soient les couches sociales ou doctrines politiques que nous appartenons Martellienne ou Lavalassienne, Duvalieriste ou Dessalinienne pourront marcher d’un seul pas, d’un commun accord, dans un seul but, celui de défendre notre cause et notre patrie pour lesquelles nos ancêtres ont payé au prix de leur vie.

L’avenir dira le reste.

Hugues Sanon

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