de notre envoyé spécial à New York, Claudy Briend Auguste (cba)
Jamaica-New York, vendredi 2 septembre 2016 (rezonodwes).-Pour discuter vendredi soir à New York, d’un dépôt de proposition de loi sur la nationalité haïtienne au Parlement, le député Jerry Tardieu avait réuni autour de lui plus de personnes que presque la quantité qui a déjà signé en ligne une pétition, pour une révision constitutionnelle. Laquelle devrait permettre à la diaspora Haïtienne d’élire bientôt ses représentants au Parlement haïtien.
Les compatriotes des différentes communautés de New York, New Jersey, Connecticut, Massachusetts qui manifestaient toujours l’enthousiasme de prendre directement part aux affaires du pays, suivaient attentivement le jeune député Tardieu élargir sa feuille de route, concernant ce projet de loi.
Jerry Tardieu qui espère convaincre ses pairs de la 50ème, lors de la dernière session législative en 2019, pense, durant ses pèlerinages, réunir assez d’éléments d’informations pour introduire le deuxième amendement de la Constitution de 1987. Pour le député Tardieu, « ce sera justice de par l’importance de la diaspora, de par les ressources dégagées, leur contribution aux nombreuses luttes farouches pour l’établissement d’une démocratie et d’un Etat de droit en Haiti ».
Un intervenant qui faisait remarquer « un flou juridique dans la renonciation à la nationalité » a eu ses idées élucidées quand Jerry Tardieu faisait remarquer qu’à l’article 10 de notre charte fondamentale, les règles de la nationalité sont déterminées par une loi. Où et quand cette loi fut-elle votée, s’interroge le parlementaire qui exhorte la diaspora à l’accompagner dans cette longue lutte en signant en ligne cette pétition.
Très actif sur les réseaux sociaux, l’entrepreneur-parlementaire, affirme-t-il, y voit une alimentation d’échanges continus sur tous les aspects touchant la réforme constitutionnelle avec la diaspora totalement incluse. Les balises, au fur et à mesure tomberont. les discussions sur les réseaux sociaux, iront au-delà du colloque du 2 septembre 2016.
« Est-ce que les Haïtiens de la diaspora pourraient jouer un grand rôle dans les milieux des affaires internes d’Haïti », Jerry Tardieu demeure confiant avec une réforme constitutionnelle d’abord. Une telle réforme devrait également engendrer l’établissement d’une « cour constitutionnelle ». qui est pour l’instant inexistante, insiste-il.
Le député qui était secondé dans ses interventions par la journaliste Jacqueline Noelsaint Charles de Miami Herald qui a fait remarquer que l’important est de combattre pour la passation d’une loi au lieu de nous combattre sur des petits détails, est sorti satisfait de cette première prise de contact avec la diaspora de New York et de ses environs.
Plus loin, il lie la réussite d’un tel projet ambitieux à l’apaisement d’un climat politique stable. Pour Tardieu, cette réforme institutionnelle est « tributaire d’un climat politique ». Avec lui, ils ne resteront plus sous forme de slogan, les mots voulant que « notre diaspora devienne une force incontournable pour le relèvement national ».
Le député, à ceux qui veulent l’entendre, a l’air de ne pas du tout jouer avec le thème de blanchiment d’argent, dans l’une de ses réponses à une question posée, avions-nous constaté. Il y a un risque de désengagement progressif qui pourrait mettre en danger les transferts d’argent vers Haiti, a martelé Tardieu qui ajouta que « Haïti devient fragile à cause des mesures punitives et correctives qui n’ont jamais été prises ». Et ces punitions, qui viendra les appliquer, serait-ce « l’arroseur qui arrose » ou « le corrupteur corrompu »?
Envoyé spécial
cba
Jamaica, New York
