Guy Philippe s’est ressaisi et s’était retrouvé jeudi au Parquet de Jérémie, dans le cadre de l’instruction du dossier des « assaillants du Commissariat des Cayes »
Jérémie, 1 septembre 2016 (rezonodwes).-Comme l’avait si bien décrit Graham Greene, dans son roman « Les Comédiens », publié en 1966, ce jeudi au Parquet du Tribunal Civil de Jérémie, c’est Guy Philippe, en bon enfant de chœur, qui répondait aux questions d’un juge qui instruit le dossier de l’attaque du Commissariat des Cayes, en mai 2016 dernier.
« Je crois en la justice de mon pays […] je suis en pleine campagne électorale, je pourrais, selon le décret électoral, ne pas choisir de venir, mais je veux rassurer mes électeurs que leur candidat n’est pas en cause… » a déclaré très confiant Guy Philippe, à l’issue de la séance d’interrogatoire. Il a ajouté avoir répondu, sans problème, à toutes les questions posées.
Entouré de ses fidèles lieutenants, l’ex-chef des rebelles anti-Aristide en 2004, en pleine campagne électorale pour les sénatoriales de la Grande-Anse, a décidé de son propre chef, trois mois plus tard, de répondre à l’invitation du Parquet de Jérémie.
Toutefois, il continue de nier sa participation à l’assaut du Commissariat des Cayes ayant occasionné la mort d’un policier. Soulignons pour vous qu’ un rapport d’enquête officiel, dans l’établissement des faits, accuse le candidat au Sénat Guy Philippe comme étant l’un des maîtres à penser de l’attaque contre le Commissariat des Cayes.
Notons que le porte-parole du Conseil Électoral Provisoire a déclaré récemment avoir vent des ennuis du candidat Guy Philippe, avec la justice haïtienne, par voie de presse, donc qu’il ne revenait pas au CEP de se prononcer là-dessus, de même que le dossier de blanchiment d’argent dont Jovenel Moise est accusé.
Parallèlement, l’institution électorale vient de se prononcer, mercredi, sur un cas d’expulsion du candidat Gérald Jean, des listes électorales, alors que la justice ne s’est jamais prononcée sur son cas comme « corrupteur ».


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