Un séisme politique secoue l’Ukraine : Timour Minditch, proche du président Volodymyr Zelensky et copropriétaire de la société audiovisuelle Kvartal 95, a été accusé d’avoir orchestré un système de corruption de 100 millions de dollars dans le secteur énergétique.
Selon le Parquet spécialisé anticorruption (SAPO), M. Minditch aurait exercé un contrôle sur « l’accumulation, la distribution et la légalisation de fonds d’origine criminelle », exploitant ses liens privilégiés avec le président Zelensky pour étendre son influence. Le ministre de la Justice, Guerman Galouchtchenko, est lui aussi visé : il aurait reçu des avantages personnels en échange de sa complaisance.
Ces révélations interviennent après une enquête de 15 mois menée par le Bureau national anticorruption (NABU), qui a permis le démantèlement du réseau et conduit à cinq arrestations et sept inculpations. Les domiciles de plusieurs personnalités, dont ceux de Minditch et Galouchtchenko, ont été perquisitionnés.
Le scandale éclate alors que l’Ukraine, en pleine guerre contre la Russie, tente de rassurer ses alliés occidentaux sur son engagement contre la corruption — un critère essentiel pour l’adhésion à l’Union européenne.
Le président Zelensky, déjà critiqué pour avoir voulu placer le NABU et le SAPO sous tutelle gouvernementale, se retrouve à nouveau fragilisé par une affaire qui frappe au cœur même de son entourage.

