Vendredi 3 avril 2020 ((rezonodwes.com))– Si vous me demandez qu’est-ce que c’est le journalisme ? Moi, je vous répondrai que c’est le métier d’aller rencontrer les gens, pour informer, former d’autres gens. On rédige des fois des papiers non rémunérés parce qu’écrire est avant toute chose pour nous, notre seule passion. E-Mails, Synopsis, Travail de terrain, Témoignages, Reportage etc. Bon bref ! Si vous pratiquez ce boulot, vous connaissez aussi bien que moi, c’est une vie de recherches permanentes pour tenir toujours votre communauté informer. Toutefois, ce métier qui rime avec le dévoilement des informations, peut s’avérer une profession de protection de biens et de vies quand la patrie, les compatriotes sont en danger.
Le malheur est maintenant dans nos murs. Toutes les activités économiques du globe sont paralysées à cause du coronavirus. Presque tous les pays touchés, se plongent dans le confinement. Le port des masques devient une obligation du quotidien. Des messages de sensibilisations sont sur toute la toile des réseaux sociaux. Ce qui explique qu’on est donc bombardé de l’information et de l’intox !
Officiellement, la pandémie du covid-19 qui a déjà causé plusieurs milliers de morts dans le monde, parait très dangereuse pour la survie de la population haïtienne, suite aux premiers cas de coronavirus annoncés par le président de la république, Jovenel Moise, en date du 19 Mars de cette année. Malgré son manque de crédibilité à l’égard du peuple haïtien, le pouvoir en place se monte incapable de faire une bonne gestion de la crise sanitaire afin d’empêcher la propagation du virus de plus en plus sur tout le territoire du pays.
En réalité, les citoyens haïtiens ne sont pourtant pas sensibilisés
Si des fortes sommes ont été décaissées pour réaliser des spots de sensibilisation contre le coronavirus, il faut toutefois se rappeler que les messages ont été mal construits. On demande de se laver les mains, de porter des masques, mais on n’emphase pas trop à expliquer aux gens comment ils doivent le faire. D’un autre côté, les responsables demandent à la population de se distancer alors qu’ils les encouragent eux-mêmes, à venir s’empiler dans une ligne pour faire une carte d’identification très controversée, ou recevoir un kit alimentaire mal distribuée et importée.
En dépit des messages mal construits, mal divulgués, les porteurs de ces messages sont aussi mal choisis, pour sensibiliser les citoyens à se protéger contre le covid-19. Le fait de choisir des personnalités publiques sans tenir compte de leurs marques personnelles (Personal Branding), ou leurs champs d’activités, pour parler d’un message si sensible est peine perdue. En communication, celui qui prononce le message l’influence également. Donc, le message est souvent considéré comme la personne l’ayant prononcé.
Comment ce message devrait être construit?
Dans un article précédent, j’avais attiré l’attention des internautes sur la non sensibilisation des sourds-muets et les aveugles à l’ère de la pandémie en Haïti. Les autorités ne prévoyaient malheureusement pas une campagne pour ces gens-là. Il y a donc lieu de se rappeler qu’une bonne campagne de sensibilisation doit être intense, suivi d’un message qui respecte le code des personnes pour lesquelles il sera destiné.
Quel rôle peut donc jouer les journalistes en ligne pour sensibiliser les gens?
Même si les internautes continuent de partager des fakenews, de fausses informations, les journalistes eux, ne peuvent ni cautionner, ni faire pareil. Il revient d’abord à nous de bien informer les gens. D’abord, le plus grand danger de la pandémie consiste à avoir des mauvaises informations. Les fausses informations agissent sur le mental des citoyens, et peuvent provoquer des troubles psychologiques, du stress et des maux de tête etc.
Par conséquent, les journalistes doivent se préoccuper de la qualité de l’information que reçoit leur communauté. Ils ont le droit de leur partager des contenus pratiques, instructifs relatifs à la maladie, cela afin que les citoyens aient un meilleur reflexe de prévention face à la pandémie. Si le métier du journalisme est très risqué, voire mortel quand il s’agit de recueillir des informations pour pouvoir informer les gens, les mauvaises informations sont aussi mortelles pour mettre fin à la vie mentale de ces gens.
Bidler Nelson, Journaliste