29 Mars 2004 – 29 Mars 2020 : 16 ans d’existence de l’ADEBHA

Dimanche 29 mars 2020 ((rezonodwes.com))– En quête du fonctionnement d’un véritable État de droit en Haïti, ADEBHA est toujours sur la brèche.

Le système rétrograde s’y oppose et réagit avec fracas en faisant défiler, à la file indienne, à la tête de l’État, des novices et amateurs soupçonnés ou reprochés de tous les maux du monde.

Un tel cauchemar rend difficile, voire même impossible, la réalisation de tout projet visant la transformation de notre cher pays honni, mutilé, maltraité en un véritable État de droit.

Ces derniers temps, c’est le comble. On a l’impression de vivre dans un État abattoir où le peuple comme des moutons de panurges sont contraints de se faire abattre, en guise de sacrifice pour permettre aux « sans foi ni loi » de tirer tels avantages déshonorants à leur profit et aussi à la pérennité du système rétrograde.

Quand le peuple aura compris la nécessité de mettre hors d’état de nuire les associations de malfaiteurs qui se métamorphosent, à la faveur du système, en parti politique, ADEBHA pourrait alors s’imposer comme structure politique la mieux organisée pour une démocratique accession au pouvoir. N’en déplaise à ces associations de malfaiteurs dont les seuls noms portent de graves atteintes aux idéaux de la République.

 Cependant, à la faveur du système, entre ces associations qui forment deux camps adverses se disputent obligatoirement, dans le cadre des élections bidon, les principaux sièges du pouvoir. Le camp perdant, selon l’humeur ou le vœu du système revendique, à coup sûr et de manière exclusive, l’espace réservé à l’opposition. Nan pouvwa se yo, nan opozisyon se menm yo menm. Se sa k eksplike nan domèn politik, depi depa Divalye, lalin nan pa janm chanje katye.

C’est ce qui explique dans toute course pour le pouvoir, ADEBHA, parti légaliste est toujours mis hors-jeu par toutes les forces rétrogrades du pays.

Si rien n’est fait pour stopper cette canaillerie, aux prochaines élections, la situation risque encore d’être plus catastrophique que celles que nous n’avons cessé de vivre depuis la chute de la dictature de février 1986 à nos jours.

Après 16 ans de lutte quotidienne ininterrompue, ADEBHA souhaite profiter de la mésentente des tenants du système pour traîner le pays vers un État de droit.

Malgré les déceptions de toutes sortes, ADEBHA persiste. Elle entend, mordicus, poursuivre son combat avec le peu de moyens dont elle dispose dans une société définitivement corrompue.

L’essentiel est de faire en sorte que le flambeau soit resté allumer même au-delà de notre tombeau, malgré les difficultés d’une relève.

Parlant de relève, ADEBHA est en train de travailler sur un projet politique, lequel consiste à rendre possible aux prochaines élections législatives surtout, l’accès d’une majorité de citoyennes et de citoyens avisés au parlement, avec la mission salvatrice de faire briller le flambeau de l’État de droit dans ce lieu jugé sacro-saint.

Cela requiert une grande mobilisation citoyenne capable de permettre au pays de déboucher sur des élections honnêtes et crédibles.

ADEBHA est persuadée que le prochain parlement, s’il est bien pourvu des citoyennes et des citoyens qu’il faut, sera en mesure de mettre tout en œuvre pour permettre au pays de monter au moins sur les rails d’un État de droit. À bon entendeur salut.

Dans une Haïti déjà en proie à une gouvernance de l’État jugée catastrophique, ajoutée à la pandémie du coronavirus qui met à nu la défaillance nationale   en matière de vie publique, parler de célébration du 16ème anniversaire de l’ADEBHA dénoterait une sorte d’incompréhension des graves problèmes auquel notre pays est confronté.

Fort de cette considération, le Bureau Exécutif de l’ADEBHA profite du 16^ème anniversaire de ce parti pour souhaiter bon courage au vaillant peuple haïtien qui n’a pas cessé de faire face, depuis plusieurs années, à une série de calamités en matière de gouvernance publique et sur laquelle vient se greffer malheureusement la pandémie du coronavirus.

Une fois de plus, ADEBHA vous dit bon courage peuple haïtien et vous souhaite, pour les temps qui viennent un destin de plus en meilleure.

Me René Julien
Président