« Attroupements de plus de 10 personnes » observés dans une pompe à essence aux Gonaives, au premier soir de l’imposition d’un couvre-feu imposé et recommandé par le régime Tèt Kale pour tenter de freiner la propagation du Covid-19 détecté officiellement en Haïti mercredi dernier.
Samedi 21 mars 2020 ((rezonodwes.com))– « Comment rester caserné chez nous après 8 heures du soir quand on n’est pas sûr que le carburant sera toujours disponible samedi matin dans les stations » a réagi un chauffeur de transport en commun indiquant qu' »il vit au jour le jour dans un pays où les dirigeants ne se soucient que de leurs propres petits intérêts mesquins« .
Ces derniers jours, « ils parlent juste pour parler« , a lancé un taxi-moto faisant allusion à la dernière intervention du président Jovenel Moise frappé à ses yeux d’un « fort déficit de crédibilité » depuis que son nom se retrouve figuré dans le rapport de dilapidation de fonds de Petro Caribe comme « usurpateur de titre« .
Vendredi soir, l’imposition d’une première nuit de couvre-feu – 08:00 pm / 05:00 am – recommandée par le gouvernement haitien, n’a pas été suivie aux Gonaives car tard la nuit dernière, la présence de plusieurs citadins dans les rues circulant encore à pied, à moto et ou en voiture, était remarquée. La plupart de ces usagers de la route étaient à la recherche du carburant qui venait à manquer dans des stations à essence de la ville.
Interrogée à ce sujet, une pompiste d’une station située à la sortie de la ville, a relevé des difficultés d’approvisionnement du fait de l’ampleur des actes d’insécurité à Cité-Soleil précisant que « les camions-citernes n’ont pas trouvé toute l’assurance nécessaire pour venir remplir leur réservoir aux fins de livraison en province« .
Soulignons que depuis la découverte mercredi de deux premiers cas officiels de coronavirus en Haïti, le gouvernement de facto s’attelle à la recherche de solutions, improvisées en majeure partie, pour tenter d’atténuer sa propagation jusqu’à interdire des « attroupements de plus de 10 personnes » et l’imposition d’un couvre-feu à partir de 20:00 tous les soirs, jusqu’à nouvel ordre.
