SPNH – Des policiers ont agité Port-au-Prince ce lundi

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Le mouvement improvisé a parcouru plusieurs rues de la capitale avant de terminer sa course devant la résidence officielle du Premier ministre de facto, à Bourdon. La marche des policiers, émaillée de violences, entendait exiger de meilleures conditions de travail, le droit syndical et  la réintégration de cinq policiers révoqués par l’IGPNH.

Lundi 9 mars 2020 ((rezonodwes.com))– En milieu de journée du 9 mars, au Carrefour de la Résistance, des rassemblements épars de policiers s’organisaient en vue de lancer la marche. Des agents de différentes unités de la Police nationale d’Haïti encagoulés, à bord de motocyclettes, supportés par des militants politiques lançaient les premières hostilités en attaquant les locaux de l’ONA (Office national d’Assurance vieillesse), pouvait-on observer. Des tirs nourris, des pierres, ont été lancées en direction de l’ONA provoquant du coup la pagaille. Des employés paniqués ont dû être évacués, alors que d’autres  cherchaient à se retrancher à l’intérieur du bâtiment.

À Delmas 75, les policiers ont contraint les employés du Fonds d’Assistance économique et social (FAES) à vider les lieux prématurément. Les agents de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, ils ont également lancé des pierres en direction du bureau. Des scènes similaires ont été renouvelées  à Delmas 83, devant les locaux du Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle.

 Des véhicules publics garés sur la chaussée, d’autres pilotés par des civils ont subi la colère des policiers, a observé Rezo Nòdwès. Pas moins de 5 véhicules ont eu la parebrise cassée, des pneus crevés.

À Bourdon, la résidence officielle du Premier ministre de facto a été prise pour cible par les contestataires. Des agents ont dégainé leurs armes, cassé les pare brises des véhicules et menacé des membres du personnel, a-t-on observé. Au message final, ils envisagent de reprendre la mobilisation, au mardi 10 mars, pour forcer les autorités à satisfaire leurs revendications. Par contre, Yanick Joseph, coordonnatrice du SPNH, manquait à l’appel.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com

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