Le communiqué de l’armée de Jovenel Moise n’a pas l’air de convaincre grand monde car, effectivement, Haïti vit des heures difficiles en cette fin de soirée de dimanche lorsque des affrontements ont éclaté entre « militaires » et policiers et ont pris de l’ampleur à la tombée de la nuit.
Jovenel Moise rechercherait-il une occupation militaire étrangère du pays pour en finir avec l’affaire petro caribe?
Dimanche 23 février 2020 ((rezonodwes.com))– Des soldats de l’armée de Jovenel Moise et des policiers se sont affrontés dimanche au Champs de Mars, la principale place publique d’Haïti et le siège du carnaval, dans le contexte d’une nouvelle mobilisation des forces de police.
Les policiers, qui depuis octobre ont réclamé des augmentations de salaire, la constitution des syndicats et de meilleures conditions de travail, ont gagné dimanche les rues, auxquels des centaines de sympathisants se sont joints, pour réitérer leurs revendications et exprimer leur désapprobation de la célébration des célébrations populaires au milieu de l’insécurité croissante.
Les affrontements ont éclaté devant le quartier général de l’armée embryonnaire, dont les troupes sont intervenues pour assurer, sans succès, la garde des tribunes qui devaient abriter les hauts responsables du gouvernement lors des festivités prévues pour dimanche soir.
Au moins deux soldats et le même nombre de policiers ont été blessés, ont indiqué plusieurs reporters de différents médias de la capitale. Les agents ont été soignés à l’hôpital universitaire d’État d’Haïti, la principale institution du pays, toujours dans un état de délabrement.
Jovenel Moise et Lapin n’ont pas mentionné la syndicalisation samedi
Bien que les exigences des officiers de police ne soient pas nouvelles, leurs protestations se sont radicalisées cette semaine lorsque des troupes et des partisans ont mis le feu aux stands du carnaval du Champs de Mars et aux chars gardés au stade Sylvio Cator.
Soulignons que samedi, le président Jovenel Moise, passé pour être le champion de faire des promesses sans suite, a promis d’améliorer les conditions de vie des agents et annoncé une augmentation de cinq mille gourdes (un peu plus de 50 $) sur les cartes de débit des officiers à compter du mois de mars.
Cependant, il n’a pas mentionné la syndicalisation, l’un des points les plus élevés des demandes de la police.
source : Prensa Latina
