Port-au-Prince, mardi 19 juillet 2016 (rezonodwes).- L’ex-Premier-ministre Laurent Lamothe a entravé les négociations avec la République dominicaine, a affirmé mardi matin Daniel Supplice, à l’antenne de Radio Vision 2000.
Le sociologue était invité à opiner sur le paysage socio-politique d’Haiti, notamment 5!mois après la fin du mandat d’un gouvernement auquel il faisait partie.
L’on se rappelle que la République Dominicaine se trouvait presqu’au dos au mur de la communauté internationale suite à la publication de son fameux arrêt 168/13 du 23 septembre 2013 jugé xénophobe. La voix d’Haiti qui criait au racisme et à l’injustice à l’encontre des milliers de noirs vivant en territoire dominicain depuis plusieurs décennies, avait résonné au-delà des frontières haïtiennes et fait pitié.
Cependant, tout d’un coup, la presse haïtienne avait appris le « rapatriement du dossier » et que désormais qu’il revient aux deux gouvernements de l’île de trouver une solution à l’amiable. Laurent Lamothe se défonçait pour plaire aux dominicains dont l’industrie touristique était fortement menacée de boycottage.
Si aujourd’hui, constatent des observateurs, ce dossier est relégué au second plan, les dominicains le doivent à l’ex-chef de gouvernement haïtien Laurent Lamothe. Les mêmes observateurs ont noté que trois années plus tard, nous sommes encore à la case de départ, avec la reconduction quotidiennement à la frontière de force ou de gré, par centaines les compatriotes haïtiens dont la plupart sont nés en République dominicaine.
Les révélations de M. Supplice qui fut subtilement écarté du gouvernement de Lamothe lors d’un remaniement ministériel, ne nous ont pas appris beaucoup plus sur ce que l’on savait déjà, a commenté un ancien cadre de la Primature ayant requis l’anonymat. Pour lui, Laurent Lamothe répondait aux exigences du temps avec le souci premier d’instaurer une harmonie dans les relations entre les deux gouvernements de l’île.
Plus loin, Daniel Supplice qui a révélé l’intérêt inavoué et inavouable de Laurent Lamothe, en dessaisissant la communauté internationale du dossier des émigrés haïtiens ou descendants d’haïtiens vivant en République dominicaine, a mentionné également que dans le passé « Haiti ne s’intéressait pas vraiment au sort des Haïtiens vivant à l’extérieur ».
L’ancien diplomate basé en République dominicaine a ajouté qu' »une fois hors du territoire, vous êtes vite oublié ».
cba
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