Après plus de 40 jours de paralysie budgétaire, les États-Unis font face à une crise sans précédent dans le transport aérien. Plus de 1700 vols ont été annulés lundi et 4000 retardés, tandis que le président Donald Trump a menacé de suspendre la paie des contrôleurs aériens absents.
« Tous les contrôleurs doivent reprendre le travail IMMÉDIATEMENT ! Ceux qui refuseront verront leur salaire amputé », a écrit M. Trump sur son réseau Truth Social, promettant à l’inverse un bonus de 10 000 $ pour ceux qui continuent de travailler malgré l’absence de solde.
Le syndicat national des contrôleurs aériens (NATCA) a dénoncé une situation « intenable » et appelé à la fin du shutdown. Son président, Nick Daniels, a déploré « le coût humain d’une crise politique qui met la sécurité aérienne en danger ». Selon lui, nombre d’aiguilleurs du ciel, épuisés et sans ressources, travaillent désormais « six jours sur sept, dix heures par jour », tandis que d’autres prennent des emplois secondaires pour payer leurs factures.
Pour limiter les risques, la Federal Aviation Administration (FAA) a demandé aux compagnies aériennes de réduire le nombre de vols. Dans les aéroports, la frustration grandit mais les passagers se montrent compréhensifs. « Ces gens sont des saints, ils travaillent sans être payés », a déclaré un voyageur à Newark.
Alors qu’un accord semble se dessiner au Sénat, la crise met en lumière la fragilité du système fédéral américain, où plus d’un million de fonctionnaires demeurent privés de salaire et où la sécurité des vols dépend désormais de la patience des contrôleurs.