Port-au-Prince, lundi 18 juillet 2016 (rezonodwes).- Décidément, le directeur exécutif du RNDDH (Réseau Nationale de Défense des Droits Humains), Pierre Espérance, n`est pas du tout tendre avec les parlementaires faisant partie de cette fameuse 50ème législature.
Courroucé par l`incapacité du parlement haïtien à statuer sur le sort de la présidence de Jocelerme Privert à travers une séance en Assemblée Nationale à chaque fois avortée, le militant des droits de l`homme pointe du doigt l`absence de leadership existant au sein des blocs politiques qui, d`ailleurs n`ont d`autre vision que les intérêts mesquins de clan.
Son analyse de la situation le pousse à conclure que ce parlement n`arrivera jamais à prendre une décision pour retirer le pays dans l`illégitimité caractérisée par la situation dans laquelle se trouve le président Privert après l`expiration du mandat de 120 jours que lui avait accordé l`accord du 5 février signé par l`ex-président Martelly et les présidentes des deux chambres du parlement.
Il fustige aussi les sénateurs et députés qu`il qualifie de « racketteurs » pour avoir tenté d`élaborer une feuille de route afin de la soumettre à l`exécutif. Une action qui, selon l`opinion de Pierre Espérance, ne rentre guère dans les prérogatives constitutionnelles de l`institution parlementaire.
Pierre Espérance conseille donc à l`Exécutif d`avancer sans tenir compte des parlementaires, mais de permettre à d`autres secteurs de la nation, comme les partis politiques, de s`impliquer dans les différentes actions devant être exécutées pour mener la barque du pays au bon port. Sinon, le directeur du RNDDH ne voit pas d`autres options que la démission du président et du gouvernement.


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