Port-au-Prince, lundi 4 juillet 2016 (rezonodwes).- Les stigmates du violent et meurtrier séisme du 12 janvier 2010 ne sont pas prêtes de s`effacer sur le territoire haïtien. L`OIM (Organisation Internationale pour la Migration) vient de démentir toute la propagande faite autour des efforts de relocalisation des victimes de cette catastrophe qui se sont retrouvées, d`un instant à l`autre, livrées à elles-mêmes dans les rues et sans abris.
L`OIM, en charge de la délocalisation des sinistrés, a révélé que plus de 61 000 personnes sont toujours regroupés dans des sites d’hébergement. Selon son rapport, plus de 33 sites perdurent dans diverses régions du pays.
Les responsables de l’OIM indiquent, par contre, qu’en 6 ans, 82,589 familles soit 277,807 personnes ont bénéficié des programmes de retour de l’organisation qui ont permis la fermeture de 545 sites. Le site de déplacés le plus grand qui perdure se trouve dans la commune de Delmas. 9,930 familles soit 32,637 personnes, y vivent.
Deux autres sites importants sont recensés à Croix-des-Bouquets avec 10,799 personnes et Léogâne 4,200 personnes. Selon le rapport de l’OIM, communiqué par le Garr, Carrefour, Cité Soleil, Gressier, Pétion-Ville, Port-au-Prince et Tabarre figurent également parmi les autres communes comptant jusqu’à date des déplacés internes.
L’OIM avait réalisé un programme de subvention au loyer, qui a permis à un grand nombre de personnes de laisser les sites. Certaines organisations ont critiqué le programme faisant valoir qu’il n’offre pas de solutions durables en matière de logement aux familles victimes du séisme.