C’est la chronique d’un véritable massacre entre le gang armé de Descahos pro-Jovenel Moise, secondé par la police et un groupe d’individus armés de Raboteau anti-pouvoir, qui s’annonce aux Gonaives avant la date fatidique du 1er janvier 2020, jour de la commémoration du 216ème anniversaire de l’Indépendance d’un pays qui ne l’a été réellement et effectivement goûtée pendant de courte durée du 1er janvier 1804 au 17 octobre 1806…à la date de l’assassinat de l’Empereur Dessalines.
Jovenel Moise, comme dans un territoire conquis, tient à sa visite aux Gonaives, le 1er janvier 2020, et cette fois-ci à la lumière du jour. Et la police de cette ville au chômage chronique pour certains et déguisé pour d’autres, a une nouvelle fois effectué samedi, sans résultat escompté, une opération de ratissage dans les quartiers avoisinants les bases de résistance de Raboteau et anti-gouvernementales.
Gonaives, 21 décembre 2019 ((rezonodwes.com))–« Les funérailles des deux citoyens qui sont tombés samedi après-midi sous les balles assassines de la police au service commandé du Palais National, seront chantées le mercredi 1er janvier 2020, sur la Place d’Armes des Gonaives » a laissé entendre un militant de la plate-forme des jeunes gonaiviens ayant du mal à justifier le comportement de policiers cantonnés au Commissariat des Gonaives.
Pour rien, a-t-il poursuivi, « des patrouilles de policiers ont lancé de grenades lacrymogènes dans les environs du marché communal des Gonaives, dans le but d’encercler plusieurs rues donnant accès immédiat à la base de résistance de militants armés de Raboteau ». Un autre citoyen quinquagénaire, qui, par peur de représailles, s’est posé la question à savoir « que veut-il faire au juste du pays quand il ne dirige presque rien autre que la banque Centrale du pays où un gouverneur parachuté ne pose aucune résistance« .
Plusieurs riverains contactés par Rezo Nòdwès, ont indiqué que le président Jovenel Moise arrivé récemment en cachette aux Gonaives et qui était filmé en compagnie d’un repris de justice et chef de gang armé à Descahos, veut maintenant au grand jour prouver que c’est lui, grâce au support direct des Etats-Unis, le chef suprême et effectif des vies et des biens de tous les haitiens. Samedi après-midi, des tirs d’armes lourdes nourris des unités de la police, ont littéralement fait trembler sur leurs fondations des maisons à la Rue Louverture angle Rues Liberté, Jean-Jacques Dessalines, Egalité et Impasse Robert Geffrard.
Les tirs des policiers ont causé des dommages collatéraux. Deux passants touchés aux organes vitaux de leurs organismes – dont l’un identifié sous le nom de Mécène Cenoble – ont succombé samedi à leurs blessures. Par ailleurs, une source fait état de deux policiers qui seraient également atteints par des projectiles et qui seraient admis en urgence à l’Hôpital La Providence. Contacté à ce sujet par Rezo Nòdwès, un policier du Commissariat des Gonaives s’est refusé à tout commentaire.
« Nous montons la garde jour et nuit » a confié sous le couvert de l’anonymat un des hommes armés du groupe de résistance anti-Jovenel Moise basé à Raboteau renouvelant au nom des siens que « le président indexé dans des actes de corruption (Agritrans-Dermalog-Sofidai-Betex et autres) et usurpateur de titre est déclaré persona non grata aux Gonaives le 1er janvier prochain« . Il a ajouté que « par mer et par terre, Raboteau est comme un fort imprenable et toutes les dispositions pour sécuriser les entrées principales sont prises avec sérieux et que de grandes installations dans un périmètre bien déterminé sont montées » refusant toutefois d’élaborer davantage sur leur plan stratégique.
Il est important de signaler que tout de suite après les lancements de gaz lacrymos à profusion par la police, plusieurs passants étaient remarqués avec un visage peint en blanc qui n’est autre en réalité que de la pâte dentifrice au fluorure, un produit d’hygiène personnel résistant aux pigmentations et à l’odeur suffocante de ces bobonnes de gaz que la PNH ne rate jamais l’occasion de donner en cadeau à la population pour mieux les protéger et servir.
