Des fillettes de moins de 12 ans ont été mises enceintes par des soldats de la Minustah, a révélé New York Times dans son édition du 18 décembre 2019

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Jeudi 19 décembre 2019 ((rezonodwes.com))– Les soldats de la paix des Nations Unies en Haïti, ayant séjourné au sein de la Minustah, ont engendré et abandonné un bon nombre d’enfants dans le pays, ont découvert des chercheurs dans une étude universitaire récemment publiée, laissant les mères aux prises avec la stigmatisation, la pauvreté et la monoparentalité.

Alors que l’ONU a reconnu de nombreux cas d’exploitation et d’abus sexuels commis par des soldats de la paix en Haïti et ailleurs, l’étude sur les victimes haïtiennes est allée plus loin dans la documentation de l’ampleur du problème dans ce pays – le plus pauvre de l’hémisphère occidental – par rapport à ce qui était connu auparavant.

«Des filles aussi jeunes que 11 ans ont été agressées sexuellement et mises enceintes» par des soldats de la paix, qui ont été postés en Haïti de 2004 à 2017, et certaines des femmes ont ensuite été «laissées dans la misère» pour élever leurs enfants seules, selon l’étude de deux chercheurs universitaires.

«Ils ont mis quelques pièces entre vos mains pour laisser tomber un bébé en vous», a déclaré une des victimes citée par les chercheurs dont les travaux ont été publiés mardi par The Conversation, un site Web universitaire soutenu par un consortium d’universités.

L’étude, basée sur des entretiens avec 2500 haïtiens qui vivaient près des bases de maintien de la paix à l’été 2017, dépeint une piste d’abus et d’exploitation laissée par certains des soldats et des civils qui ont servi dans la mission de maintien de la paix des Nations Unies en Haïti, connue sous le nom de Minustah.

Les enfants qui en résultent sont connus sous le nom de «petits minustah», a rapporté Elian Peltier dans un article publié dans le journal New York Times, dans son édition du 18 décembre dernier.

Interrogé, le Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies a déclaré dans un communiqué qu’il prenait les questions soulevées dans l’étude au sérieux et que la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels commis par les soldats de la paix était une priorité absolue du Secrétaire général António Guterres.

Lisez l’article du New-York Times ici

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