Port-au-Prince, jeudi 30 juin 2016 (rezondodwes).- Les 72 autobus que Martelly a confiés à des jeunes le vendredi 16 Janvier 2015, sont en nette diminution sur nos routes. Ils étaient de très mauvaise qualité, ont confié des chauffeurs-propriétaires.
Made in China, les autobus de Martelly « pou chanjé la vi », un véritable casse-tête chinois. L’on sait aujourd’hui que le coût de chacun de ses véhicules est de US$22.000 et que le chauffeur-propriétaire devait verser quotidiennement plus de 1150 gourdes (monnaie locale) à la banque qui entame déjà des saisies pour recouvrement de dettes. Mis à part de graves accidents de circulation, des problèmes de segments, ces véhicules à petits feux disparaissent de la circulation tout comme des lampadaires de Laurent Lamothe qui n’éclairent plus le soir certains coins de rue de la capitale.
« Nou pa boulé kawoutchou, nou woulé sou kawoutchou », souvenez-vous de ce thème propagandiste en vogue lors de la présidence de Michel Martelly, au troisième anniversaire de son intronisation au Palais national. L’ancien président, pour attirer la sympathie de la population et assurer la continuité du pouvoir Tèt Kalé, avait permis le 14 mai 2014 à plus de 70 jeunes, sans expérience pour la plupart, d’être à la fois propriétaires et conducteurs d’autobus, après une formation sur le tas, via le ministère des Affaires Sociales.
Cependant, cette initiative quoique louable, il arrive que moins de deux ans plus tard, ces propriétaires se trouvent dans l’impossibilité d’honorer leurs lourdes dettes de 36 mois envers la banque. Ils se plaignent de la mauvaise qualité des véhicules et toutes leurs peines du monde à escalader nos montagnes plusieurs fois en une journée. D’autant plus, ils dénoncent les difficultés rencontrées à l’approvisionnement des pièces de rechange. Ces chauffeurs que l’ex-président Martelly disait transformer de laveurs d’autos aux conducteurs-propriétaires d’autobus, souhaiteraient obtenir une extension sur l’échelonnement de leurs dettes.
Ces bus qui leur étaient confiés pour « chanje la vi », selon deux de leur porte-parole au micro de Caraibes FM, se sont, en un trimestre d’utilisation sur la voie publique, transformés en « fouets ». Ils affirment qu’en une semaine, il leur arrive de travailler uniquement trois jours. Le reste du temps, le véhicule est chez un garagiste, déclarent ces jeunes qui optent vraiment pour un changement de vie moyennant leur banque de financement révise les modalités de paiement. Ils qualifient le produit (autobus Made in China) de très mauvaise qualité et qui leur coûte actuellement tous les cheveux de la tête.
Rezonodwes / cba



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