Samedi soir 09:16, le cortège présidentiel revenant du département du Nord-Ouest ayant évité de parcourir le centre-ville des Gonaives, en passant par les localités de Mawòt et de Desronville pour atteindre Wout Nèf à Bigot, a fait directement escale à côté de la Place Pétion à Descahos où des hommes bien armés se réclamant partisans de Jovenel Moise montent la garde nuit et jour, sans s’inquiéter le moins du monde.
Paulda, ainsi connu, qui a séjourné au moins trois fois en prison, et qui a bénéficié d’une main levée, est indexé dans la mort de Francinet Philistin lors d’une manifestation de l’opposition aux Gonaives, le 2 novembre dernier. Il est également accusé d’être un présumé chef de gang à Descahos, un groupe que le pouvoir Tèt Kalé aurait armé, et a été porté en triomphateur par ses lieutenants pour « avoir permis à un président de la République de venir jusqu’ici les supporter dans leur lutte acharnée contre des hommes également armés de Raboteau« .
Dimanche 15 décembre 2019 ((rezonodwes.com))– D’une pierre, le président Jovenel Moise a porté trois coups ce week-end prouvant qu’il est encore le seul maître d’Haïti, le pays le plus corrompu de la région et l’un des plus pauvres au monde avec une inflation galopante dépassant les 20%, avec un parlement qui sera frappé bientôt de caducité.
Après avoir invité vendredi soir, le professeur Germeil Castel à venir s’entretenir avec lui lundi du document sur l' »Accord Marriott » prévoyant sa destitution pour corruption et son incapacité à diriger le pays; après avoir ordonné à la police de perquisitionner la résidence de l’ex-Premiere dame de la République et autres personnages à la recherche de « documents« ; en troisième lieu, le président s’est retrouvé lui-même samedi soir chez « ses partisans », les militants armés de la base PHTK à Descahos, banlieue des Gonaives.
Rezo Nòdwès a appris que le président Jovenel Moise, lors sa visite guidée à Descahos, chez Paulda et ses lieutenants, envers lequel une plainte a été déposée au Parquet pour suspicion et complicité dans l’assassinat par balle d’un manifestant, le 2 novembre dernier, était accompagné de Blondeau Odivin, ingénieur Départemental TPTC. La PNH était forcée de sécuriser un chef d’Etat retrouvé dans une zone où circulent plusieurs armes illégales et ce n’est pas un secret de polichinelle.
Selon d’autres informations, le délégué départemental, l’Ingénieur Jean-Osner Amisial, ne serait pas au courant de la visite-surprise du président chez ses amis de Descahos qui, pour tenir en respect les troupes de Raboteau, ont essayé toute la nuit de samedi à dimanche, de nouveaux types d’armes automatiques qu’ils auraient reçues des mains de la délégation présidentielle, samedi soir.
Ayant appris la présence de Jovenel Moise dans la cité, un groupe de manifestants anti-PHTK s’est vite constitué, la plupart armés, ont pris la direction de Descahos pour aller renouveler au chef de l’Etat qu’envers et contre tout, « il est toujours déclaré persona non grata aux Gonaives, le 1er janvier 2020« .
Sur ces entrefaites, le président Jovenel Moise, pour éviter de se retrouver au beau milieu de l’éclatement d’une guerre civile qu’il aurait lui-même provoquée et déclenchée par son entêtement à ne pas vouloir se rendre à l’évidence que la table est desservie, avant l’arrivée des troupes de Raboteau, s’était vu obliger de laisser la zone de Descahos en trombe, néanmoins, les hommes de Paulda entamèrent le concert des balles, au vu et au su de la police des Gonaives.
Il est important de souligner qu’en novembre dernier, les militants de l’opposition avaient déposé une plainte au Parquet des Gonaives contre le nommé Paulda (ami de Jovenel Moïse), l’ingénieur Blondieau Odivin et l’ingénieur Jean Osner Amisial, pour venir répondre aux interrogatoires d’un juge d’instruction dans l’assassinat de Francenet Philistin.
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