L’assemblée nationale a lieu mardi, puis longue suspension de séance !
par Claudy B. Auguste
Enfin, l’Assemblée Nationale a lieu mardi, mais n’a rien accouché de constructif dans les débats de l’hémicycle. Tohu-bohu et répétitions à satiété d’une affaire d’écharpe présidentielle. .
Débutée après huit heures de retard sur l’horaire prévu, constituant désormais la marque de fabrique des Parlementaires de la 50 ème législature, la séance allait être suspendue après une heure d’audience très houleuse. Cette séance vue plus qu’une « obligation » par le camp pro-Privert, a accusé un quorum net de 88 Députés et de 20 Sénateurs.
D’entrée de jeu, le sujet à l’ordre du jour qui allait susciter un défilé d’intervenants à la Tribune, était le dépouillement de Jocelerme Privert dé l’écharpe présidentielle. Ce point demandé exigé par le Sénateur Cantave, très virulent dans ses propos, allait trouver un certain appui chez les membres de son bloc.
Par contre, les parlementaires pour une continuité, sont venus avec des argumentations soutenables pour faire avancer la séance sans insérer la question « d’écharpe présidentielle » dans l’ordre du jour. . Privert n’est plus président, l’écharpe qui n’est pas une décoration voire une fantaisie, doit être rapportée par devant le bureau de l’Assemblée Nationale, s’exclame haut et fort le Sénateur Carl-Murat Cantave.
En l’absence totale d’une sérénité, les parlementaires ont projeté mardi soir, au monde, l’image d’un pays divisé où aucun consensus ne semble primer pour sauvegarder certains acquis du 14 février 2016.
L’air surexcité, des parlementaires laissent l’impression qu’ils ne sont plus à l’écoute de leurs mandants. . « Je trouve que mon collègue a commencé très mal… » c’est le refrain de presque tous les parlementaires dans le début de leur intervention, à en juger sans substance, à la tribune. Un député, citant ses pairs en déroute, ira jusqu’à suggérer que « s’il y aura remise de l’écharpe qu’il soit fait après le vote. » Il a poursuivi qu’on ne peut « parler de la remise de l’écharpe sans une décision de l’assemblée nationale. » .
Le Député Cholzer qui fait office de président de l’Assemblée Nationale, une anormalité qui aurait dû être corrigée également en 120 jours par les Sénateurs, selon des observateurs, n’avait pas immédiatement jugé nécessaire de donner suite à la requête d’une suspension de séance. Une suspension exigeant l’acheminement de l’écharpe au bureau du Parlement. La séance devenue houleuse, avec des motions intempestives et cumulatives, donnait l’aspect d’un endroit où l’arrogance fortement exprimée prime sur l’art de la dialectique.
D’ailleurs, le Sénateur Latortue l’avait fait remarquer. . Pour contrecarrer le Sénateur Cantave dans ses interventions orageuses, un collègue a spécifié pour lui que « la théorie du « fonctionnaire de fait » fait de Jocelerme président », donc M. Cantave ne saurait parler de vide présidentiel le 14 juin à l’expiration des 120 jours de mandat de Jocelerme Privert.
Cette séance qu’on a dit être suspendue pour débattre d’un point litigieux en aparté n’a pu être reprise jusqu’à cette minute. La seule chose qui paraît sûre et certaine présentement, est une suspension de séance. Déjà des heures passées, l’ordre du jour n’est pas arrêté, s’achemine-t-on vers un report à la huitaine ou une très longue suspension de séance ?
La République aura tout vu de ses pensionnaires les mieux payés, ses actuels fossoyeurs.
Rezonodwes / cba
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