Comme aimait à le répéter l’ illustre professeur « MANIGAT » » Soyons Sérieux Messieurs et Dames! On ne saurait faire du chantage un instrument de lutte contre la corruption! Et, ce même au nom de cette démocratie que certains estiment en être les dépositaires donc les seuls à en changer les règles au gré, bien sûr, de leurs intérêts personnels!
La lutte contre la corruption ne sera effective qu’ avec l’ application stricte des lois appelées à sanctionner les coupables et en même temps par l’ adoption de mesures préventives au niveau de nos structures gouvernementales afin de rendre la tâche dure aux responsables tentés de se la couler douce !
La Corruption est avant tout un mal, un fléau mondial et se doit d’ être traité en tant que tel !Et non comme arme politique aux mains des uns et des autres et agitée en temps et lieu dans cette alternance politique propre dont nous seuls, Haïtiens connaissons le secret La corruption doit être combattue en tant que mal. Et ,ce sans égard d’ observations biaisées et erronées de représentants de pays » corrupteurs qui tentent de la faire passer comme étant » un mal Culturel ».
Cas de conscience? Méconnaissance du pays hôte? Car elle ne l’ est pas! La corruption s’ est immiscée dans nos mœurs en raison de l’ impunité dont jouissent les coupables. Elle ne peut se combattre cependant uniquement à coups de lois ; dans un pays polarisé, dominé par les clivages politiques comme le nôtre! Les actes de corruption de nos fonctionnaires et officiels ne doivent en aucun cas servir d’ instrument d’ abattage politique systématique à l’ encontre de groupes ou de partis!.
Et c’ est ce qui se passe actuellement avec ce déferlement de scandales de corruption , de documents hâtivement tirés des tiroirs avec le but vengeur de bloquer la route à d’ éventuels adversaires corsés de la politicaillerie locale. De telles manœuvres ne contribuent qu’ à encenser les coupables et leur fournir des justificatifs qui compliquent la tâche des juges! Car comment statuer contre la vindicte!
Le cas de l’ ancien premier ministre Evans Paul illustre assez bien cette tendance Coupable? fautif ou pas, les dénonciations apparaissent comme étant des tentatives de chantage politique. » vous la fermez ou ….! Le même cas de figure est apparu au lendemain du départ de l’ ancien Président Jean. Bertrand Aristide. Les cas de Corruption au niveau de son régime répertoriés et documentés par la Commission créée à cet effet sont restés à date sans suite et impunis pour la simple et bonne raison , qu’ au lieu d’ être traites comme un mal qui menace de faire craquer la baraque « Haïti », la corruption est plutôt traitée en outil d’obstacle, d’ obstruction, de punition politique contre un groupe ou un parti.
Il est donc assez compréhensible que les nombreux cas de corruption sous le gouvernement de Martelly soient reçus avec des haussement d’ épaules de citoyens qui rétorquent » E yo menm » Cette perception du » ratibwazaj politik » nuit considérablement au travail de juges ou enquêteurs chargés des dossiers de corruption impliquant de hauts responsables de la fonction publique. Et les résultats risquent encore de se faire attendre.
La Corruption n’ est pas un mal attribuable à un parti, à un groupe ou mieux encore à une idéologie politique comme on tente de nous le faire croire. Aussi, serait -il souhaitable qu’ outre l’ arsenal juridique, une autre approche soit privilégiée, en vue de faire en sorte que les coupables soient punis pour leurs méfaits, non punis pour avoir » trahi », changé de camp et de credo politique, mais punis pour avoir violé la confiance d’ un pays et délesté les citoyens de leur avoir collectif hypothéquant l’ avenir de tout un peuple.
Mais au rythme de ces « rale dosye » à motivation politique corrupteurs et corrompus se verront toujours décerner des médailles d’ honneur comme étant des » » victimes de persécution politique et leurs méfaits s’ en trouveront pleinement justifiés !
Kathleen Desravines
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