L’ambassadeur des États-Unis à l’ONU, Kelly Craft, souligne les devoirs non faits de Jovenel Moïse

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Mercredi 20 novembre 2019 ((rezonodwes.com))– Environ trois ans après avoir accédé au pouvoir, le président Jovenel Moïse n’a, semble-t-il, pas appris ses leçons de dirigeant.

Il a donc fallu plusieurs missions du pays de l’Oncle Trump pour venir rappeler à l’élève Moïse, bon dernier de la classe des chefs d’État ayant donné un vote anti-Maduro, comment prendre soin de son peuple qui gémit dans une misère crasse, alors que les hauts fonctionnaires jouissent d’outrageants privilèges.

Qui pis est, le visage hideux de la corruption n’a jamais été aussi présent dans l’administration publique haïtienne, au grand dam des censeurs made in us qui ont dû se taire pour ne pas donner plus de visibilité aux incartades de leur protégé.

Alors que ses professeurs lui enseignent les bienfaits du dialogue, le premier mandataire de la nation préfère traiter ses adversaires politiques de dealers de drogue, de bandits et de casseurs tout en menaçant de faire vivre l’apocalypse en cas de départ anticipé du pouvoir de son équipe, car ses partisans, bien armés, se retrouvent partout dans le pays.

Plus de trois entités de dialogue plus tard, la couleuvre n’a jamais pu prendre place sur le banc. Le président ayant toujours pris le soin, soit de les démanteler ou de les ignorer, en méprisant les membres.

L’absence de consensus social, ayant mené à l’instabilité, maîtres et maîtresses d’école se sont succédé auprès de l’élève indiscipliné, sans grand résultat. Les massacres d’Etat se poursuivent, les répressions policières s’intensifient mettant à mal l’État de droit. Mais la grogne populaire est toujours vive…et Jovenel Moise voudrait faire venir des blindés.

La dernière émissaire en date, l’ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU, Kelly Craft, n’a pu que constater les dégâts : « L’impasse politique dans laquelle se trouve Haïti entraîne une augmentation de la violence et des besoins humanitaires », a affirmé la diplomate américaine.

Au cours d’une rencontre avec le Président, Mme Craft n’a pas mâché ses mots. Elle a exprimé l’urgente nécessité de former un gouvernement « qui consolidera l’État de droit et renforcera les institutions qui luttent contre la corruption« . Ce qui aurait dû être fait dès le début du mandat de l’élu Tet Kale.

La diplomate, qui a déjà fait ses marques à Ottawa ne pouvait être plus claire! Mais l’élève Moise pourra-t-il vraiment passer du blablabla à l’action?

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