Hugues Montoban : Aucun dialogue n’est possible avec un président dont les mains sont tachées de sang de ses compatriotes

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Samedi 26 Octobre 2019 ((rezonodwes.com))– D’entrée de jeu, si le peuple haïtien était comme le peuple chilien, Jovenel Moïse aurait été longtemps chassé du pouvoir. Un président qui instrumentalise la police de son pays pour mitrailler son peuple doit forcément avoir une déficience mentale. Par conséquent, il ne peut pas diriger un pays. 
Il est difficile d’oublier:

1) l’assassinat de Vladimir Fédé à Carrefour, Dadou à Delmas et plus d’une dizaine d’autres;
2) les massacres de La Saline et de Carrefour Feuilles où des dizaines de gens ont été tués;
3) l’assassinat des trois journalistes dont Vladimir Legagneur, Pétion Rospide et Néhémie Joseph;
4) la longue liste des manifestants tués et blessés sous les balles assassines des bandits en uniforme.

Cependant, il faut avouer que Jovenel Moïse avait un discours prometteur pendant sa campagne électorale. De ce fait, en dépit des irrégularités et fraudes électorales, le peuple haïtien lui avait donné sa chance de prouver ce dont it était capable. Mais, il l’a ratée  pour n’avoir pas eu le sens de l’honneur et le calibre de grand homme d’état…

Par conséquent, il doit tirer les conséquences de ses contrevenances. 

Par ailleurs, l’appel au dialogue entre les acteurs haïtiens réitéré par les États-Unis pour résoudre la crise est d’une importance capitale. Cependant, ce dialogue doit s’engager avec des gens lucides, crédibles et responsables. En plus, Il doit se faire dans le cadre du principe fondamental de la démocratie, à savoir le pouvoir appartient au peuple qui est le seul souverain et constitue la source unique de la légitimité et de l’autorité de l’état. 

En démocratie, en aucune circonstance, nul ne peut dicter ou imposer ses lois en dehors du principe de la souveraineté populaire. Car, la démocratie est à l’origine un régime politique dans lequel le peuple détient le pouvoir. Par conséquent, toute violation à ce principe démocratique constitue une atteinte grave à la liberté et aux droits inaliénables des citoyens, et qui risque en même temps de provoquer leur colère  jusqu’à la violence. 
Dans le cas d’Haiti, il y a une colère rampante qui peut donner naissance à des conséquences très douloureuses. Si le président persiste dans sa stratégie de répression contre le peuple haïtien, le danger sera beaucoup plus imminent. 

En fait, la répression n’est jamais une bonne méthode pour donner une réponse définitive aux revendications d’un peuple. Donc, il n’est pas souhaitable d’imposer un dialogue de quelque nature que ce soit avec un président aussi décrié si on veut éviter au pays ce chaos qui s’annonce. Aucune négociation ne doit être envisagée avec un président qui souffre d’un handicap dû à un déficit mental. Aucun dialogue n’est possible non plus avec un président qui aurait dû être en prison pour ses crimes et scandales de corruption contre son peuple.

Parlons peu mais parlons pour Haïti…

Comment négocier avec un président qui ne fait que mentir à son peuple. Un président qui veut faire de cette crise une opportunité lorsqu’il est en même temps le garant du système mafieux et corrompu qui l’a engendrée.

Comment dialoguer avec un président quand, même le mal, il le fait mal. 

Comment peut-il réaliser des réformes quand il est lui-même accusé de corruption par la Cour Supérieure des Comptes dans le dossier Petro Caribe sans compter d’autres scandales dont il fait l’objet notamment Dermalog, Sofidai, Betex, Agritrans, kits scolaires…

Comment peut-on sacrifier tout un pays pour sauver le mandat d’un personnage aussi inhumain, cynique, corrompu et cruel qui n’a aucune sensibilité dans l’âme pour son peuple?

Il n’y a aucune solution à cette crise  avec Jovenel Moïse. Tout ce qu’il veut est de se maintenir au pouvoir pour se protéger ainsi que ses amis fidèles et corrompus.

Jovenel Moïse peut avoir profité de sa présidence pour s’enrichir injustement au détriment du peuple haïtien, mais il n’aura pas réussi à regagner sa confiance.

C’est fini pour vous, l’ex président …

La messe est dite.

Retenez vos mensonges et votre diversion pour votre plaidoyer au tribunal car vous en aurez besoin. Pensez-vous que vous êtes bien protégé?

Détrompez-vous!!! 

Suivez le regard de Guy Philippe et d’Emmanuel Constant pour décider le jour de votre départ …

Hugues Montoban
BLS, MPA,.Analyste Politique

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