Chaque rue devient un marché public à Port-de-Paix! par Daniel Loriston

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S’il m’était demandé de résumer la ville de Port-de-Paix en un mot je dirais : Vaste marché public.

Chaque rue de cette ville héberge un marché polyvalent : les marchands de sandales, de chaussures et d’insecticides disons mieux « pwazon rat » ne s’asseyant pas trop loin des marchandes d’ignames, de légumes et autres produits de consommation journalière.

Quel spectacle !




Ils s’entendent (les marchands) pour avilir les autorités insensibles et irresponsables de cette ville et montrer que cette dernière n’est ni administrée ni gouvernée. Mais les marchands de ces petits marchés de chaos se répandent dans toutes les rues de la ville et se sont, définitivement, rendus trop loin dans leur quête de la vie. Ils arrivent à étaler leurs marchandises n’importe où, même devant les propriétés privées, obstruant ainsi l’entrée principale de la maison de certains citoyens, tout à fait impuissants devant la persévérance de ces « manman pitit » qui cherchent où la vie fait son nid.

L’obstruction totale des deux entrées de l’Ecole Nationale Jacques Maurepas située à la rue Bénito Sylvain (dans cette même zone se trouve le Collège Immaculée de Marie dirigée par Me Ronel Gélin) à un point que tous les parents et ou professeurs devant y accéder sont obligés d`enjamber les lots de patates, de choux, de bananes etc… alignés tout au long de l’espace sur des morceaux de toile ou de tapis servant de bacs.




Les professeurs de cette école Nationale semblent être habitués à cette pratique ils traversent les lots de marchandises sans s’excuser auprès des marchandes et celles-ci en voyant les s’approcher se coincent un peu pour leur laisser un petit passage provisoire, lequel sera obstrué trois secondes plus tard.

Deux raisons peuvent expliquer cette explosion de marchés publics en plein espace urbain. Ou bien les situations socio-économiques dégradantes poussent les pères et mères de famille à être plus agressifs en vue de trouver de quoi prendre soin de leurs enfants et payer leur scolarité ou bien il y a un besoin urgent d’un grand marché public moderne et dont la capacité d’accueil doit être égale à la quantité d’habitants vivant à Port-de-paix.




Certes, nous savons que ces marchands ne vivent ou n’habitent pas tous à Port de Paix ( certains viennent de la Croix St Joseph par exemple) mais s’il y a autant de marchands que d’habitants, les places dans un marché public ne doivent pas être comptés. Et si dans chaque rue, il y a un marché public, il y a un problème grave, suffisant pour attirer l’attention de nos sourds-muets aveuglés que sont les dirigeants de cette ville.

Comme il y a un nouveau cartel municipal composé du sieur Josué Alusma, du journaliste le plus populaire du Nord’Ouest, Tony Vernio et de la dame Yanick Auguste, installé il y a seulement une semaine. Nous espérons que ces grands maux de la ville trouveront de grands remèdes. Et que Tony Vernio et collègues sauront se différencier.

C’est là le moment pour Tony Vernio de passer de la parole aux actes, car une ville est loin d’être un marché.

Daniel Loriston
loriston2000@yahoo.fr

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