La rareté de carburants rend encore plus difficile l’accès aux droits économiques et sociaux

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Communiqué de l’OCNH

Mercredi 11 septembre 2019 ((rezonodwes.com))–Depuis plus de trois semaines la population haïtienne vit les conséquences d’une pénurie de produits pétroliers sur le marché.

De longues queues dans les stations d’essence, de grandes multitudes de personnes avec des gallons aux mains et venant parfois au point sont constatées ca et là dans la région métropolitaine. Dans les zones reculées du pays, les individus sont obligés de se procurer les produits dérivés du pétrole au prix fort. Dans le Sud par exemple le gallon de gazoline a atteint le prix record de mille cinq cents gourdes. Cette rareté de carburant a eu de graves incidences sur la rentrée des classes programmée pour ce lundi 9 septembre 2019.

L’annonce de l’arrivée d’une cargaison n’a pas pu changer la donne! La grande distribution de produits pétroliers annoncés par les autorités depuis plus d’une semaine n’a pas eu l’effet escompté.

La distribution a eu lieu dans certaines pompes mais elle n’a pas eu d’incidence réelle sur la situation de manque. Au contraire, elle a donné lieu à des embouteillages causés par les files de véhicules et livré des clichés montrant des marrées humaines se battant pour obtenir un gallon du fameux produit. La cargaison vraisemblablement a été épuisée, la rareté persiste et le carburant se vend au prix fort dans les recoins du pays. La concentration des installations de stockage du carburant dans le Département de l’Ouest ne joue pas en faveur des coins les plus reculés de la République.

Alors que l’Etat et les importateurs continuent à se renvoyer la balle autour des motifs de la rareté constatée des produits pétroliers. Tandis que de part et d’autre fusent de sa vis pour ou contre le maintien de la subvention étatique, la population quand à elle fait face aux conséquences de cette pénurie. Les individus ont du mal à vaquer à leurs activités habituelles. Les prix des transports en commun ont augmenté en traînant dans leur sillage les produits de première nécessité. Ceux qui ont des véhicules doivent payer au prix fort le gallon de gazoline ou de diesel contenant fort souvent beaucoup d’impuretés. Des mouvements de protestation contre la pénurie, planifiée pour certains, ont causé du tort à plus d’un.

Alors que les établissements scolaires viennent de rouvrir leurs portes, cette rareté du carburant pose problème et dégrade encore plus le climat de (sur) vie de la population. Hier par exemple, la ville de Cap-Haïtien a connu des heures sombres et des élèves ont éprouvé de grandes difficultés à regagner leur foyer.

Cela ne peut plus continuer! L’Organisation des Citoyens pour une nouvelle Haïti (OCNH), organisme de promotion et défense des droits fondamentaux inhérentes à la nature humaine, préconise la prise de dispositions visant à mettre fin à cette situation et l’aménagement d’un cadre de vie propice à l’épanouissement de tous.

Port-au-Prince, le 11 septembre 2019
Me Camille OCCIUS
Coordonnateur général
Spécialiste en DESC
Contact : (509)3628-8142

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