Livraison du carburant : l’insécurité refroidit les chauffeurs de camions citernes

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Livraison du carburant ; des chauffeurs de véhicules de produits pétroliers craignent l’insécurité  

Mardi 3 septembre 2019 ((rezonodwes.com))– Le gouvernement, par la voix de son secrétaire d’Etat à la Communication, Eddy Jackson Alexis, avait annoncé qu’une cargaison de 258 mille barils de pétrole était en attente de déchargement  au terminal Varreux. Des chauffeurs de camions citernes, de leur côté évoquent des conditions sécuritaires précaires pour se remettre à livrer le pétrole.

Des cas d’assassinats répétés de chauffeurs sur les routes sont mis en cause par certains transporteurs pour renoncer à s’engager dans les opérations de livraison du carburant. Jean Jacquelin Dupré, l’un des conducteurs des citernes, évoque l’insécurité comme étant l’un des obstacles majeurs à l’approvisionnement des stations d’essence.

 ‘’Il y a une semaine de cela, un chauffeur a été assassiné à Martissant. Alors qu’on pleure encore ce crime, aucune disposition n’a été adoptée pour faciliter notre travail’’, s’en plaint Jean Jacquelin Dupré.

 Mouvement apolitique ?

Face à la détérioration du climat sécuritaire, des transporteurs hésitent encore à s’aventurer dans des opérations de livraison du carburant dans certaines régions du pays, où l’issue parait incertaine. Sans une entente incluant l’accompagnement dans les sites d’approvisionnement et des dispositions visant le retour vers les lieux de départ, les chauffeurs maintiennent leur position. En ce qui a trait à une récupération politique de leur mouvement, Jean Jacquelin Dupré se veut être clair.

’ Il ne s’agit pas, je le répète, d’appuyer la mobilisation visant quiconque. Il y va de la sécurité de nos frères. Nous avons déjà compté trop de victimes dans nos rangs’’, a laissé entendre Jean Jacquelin Dupré.

Par ailleurs, la capitale haïtienne et d’autres villes de province restent encore paralysées par des soulèvements liés à la rareté de carburant. À Port-au-Prince, la vie administrative s’est déclinée. Certaines institutions publiques ont gardé leurs portes fermées, le petit commerce fonctionne au ralenti. En milieu de journée du mercredi, rares ont été les véhicules du transport public à  relier certaines artères.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com

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