Port-au-Prince, dimanche 3 avril 2016 (rezonodwes).- Le président provisoire de la république, Jocelerme Privert, et son premier ministre Enex Jean-Charles, se retrouvent sous la pression de différents secteurs dont les intérêts divergent sur la question de la poursuite du processus électoral entamé sur l`administration Martelly-Paul.
La Communauté internationale, représentée par le Core Group, s`est prononcée pour l`organisation rapide du second tour avec les deux candidats classés en tête par le CEP dirigé par Pierre Louis Opont: Jovenel Moise (PHTK) et Jude Célestin (Lapeh). Elle est aussi contre la mise en place d`une commission de vérification électorale et l`élargissement de l`accord du 5 février à l`ensemble des forces politiques et de la société civile.
Le secteur politique « Tèt Kale », largement bénéficiaire des dernières élections législatives, municipales et présidentielles ne veulent pas perdre leurs avantages s`opposent a toute vérification et réclament l`organisation dans les plus brefs délais du second tour entre les deux candidats pré-cités en menaçant de demander a ses partisans de gagner les rues dans divers points du territoire.
De leur coté les partis et organisations se réclamant de l`ancienne opposition à l`ex-président Michel Joseph Martelly ne veulent pas mettre au rancart leurs revendications. Alors qu`une frange réclament l`annulation pure et simple de ce qu`elle appelle une « mascarade électorale », les autres partis veulent une vérification en profondeur et le rétablissement de la sincérité du vote, avant toute planification d`autres joutes.
De part et d`autre, les menaces fusent contre l`Éxécutif qui ne sait plus sur quel pied danser. L`international peut lui couper les vivres, le secteur Tèt Kale parle déjà de destitution et l`ancienne opposition pense déjà à l òpération « déboulonnage » qui peut faire rater la transition.
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