Petite Rivière de l’Artibonite : après une nuit de terreur, les autorités se confient à Rezo Nòdwès

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par Hervé Noël

Les explications de l’un des maires assesseurs de la commune de Petite Rivière de l’Artibonite révèlent un calme apparent après l’attaque armée sur le Commissariat de Petite Rivière de l’Artibonite. Des agents de la PNH tentent de reprendre, samedi, le contrôle d’une ville où le rétablissement de la paix reste encore fragile. Mais peuvent-ils amener les habitants, particulièrement ceux des zones où des poches de bandits sont cantonnés, à croire au lapin de Pâques ?

Petite-Rivière de l’Artibonite, samedi 20 avril 2019 ((rezonodwes.com))– De très tôt, samedi des unités spécialisées de la Police nationale d’Haïti appelées au renfort tentaient de rétablir l’ordre après une nuit de terreur à Petite Rivière de l’Artibonite, une des villes historiques d’Haïti. Le bâtiment logeant le Commissariat de la commune, après la verbalisation de son état par des autorités judiciaires, tente de se relever, rapporte l’un des maires assesseurs de Petite Rivière de l’Artibonite, interviewé par Rezo Nùdwès.

‘’Une délégation composée d’autorités locales, des agents de la Direction départementale de l’Artibonite de la PNH étaient sur les lieux, ce samedi pour évaluer les dégâts. Il a été question de verrouiller les portes du Commissariat, cependant la DDA de la PNH voulait maintenir la présence policière dans la commune, restitue Marie Jacqueline Ozile.

Bilan confus, défilé de ‘’rara’’ boycotté

Vendredi, à la nuit tombée, des images ayant fait le tour des réseaux sociaux faisaient craindre le pire. Des images vidéos filmées en amateur qui montraient des flaques de sang, des douilles, un bâtiment totalement saccagé, inquiétaient sur la vie des policiers introuvables.

’En ce qui concerne le bilan, seulement un agent de la PNH a été touché dans l’abdomen. Il a été conduit à l’hôpital Saint Nicolas de Saint-Marc, sa vie est hors de danger. Le commissariat a été vandalisé, mais l’immeuble n’a pas été incendié’’, rectifie Jean Bazelais Bornélus, responsable régional de la PNH.

Les hommes armés de la base ‘’Gran grif’’ entendent mener la vie dure à la communauté de Petite Rivière de l’Artibonite et de ses environs. Durant l’offensive sur le commissariat de la commune, des véhicules ont été incendiés, des biens privés dépouillés, des menaces sur la vie des citoyens ont été également proférées, révèle la mairesse.

Petite Rivière de l’Artibonite, réputée pour son défilé de ‘’rara’’ vit des moments de grandes désillusions. Des préparatifs engagés pour maintenir la tradition se sont révélés vains en raison du climat. Entre temps, Arnel et sa bande armée dont les fils seraient tirés par le Palais National, à en croire le sénateur Latortue, menacent de conquérir d’autres territoires pour récupérer deux (2) de ses lieutenants appréhendés par la PNH.

Même avec des garanties données par le pouvoir de Port-au-Prince, à coup de tweets et de notes de presse, les prochains jours s’annoncent difficiles.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

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