C’est parti pour le carnaval de 2016 en Haïti, par Walter Cameau

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Les meringues sont déjà en rotation sur les ondes et sur les réseaux sociaux. Le fameux site Plezikanaval.com devenu avec le temps une référence, a déjà reçu plus de cent cinquante (150) merengues jusqu’au mercredi 13 janvier, selon son responsable Carel Pèdre. À Jacmel, dans le Sud-Est, un comité présidé par le citoyen Guy Massé est déjà constitué pour gérer le carnaval de 2016 dont le thème retenu est : « Jakmel pou toutan gentan ».




À Jacmel, ville hautement touristique, où le défilé carnavalesque est devenu une réalité incontournable, les bandes à pied préparent fiévreusement le premier jour des exercices pré-carnavalesques, prévus pour le dimanche 17 janvier 2016.

Monsieur Massé a déjà invité les institutions étatiques, la Police nationale, les Travaux publics, l’Électricité d’Haïti (EDH), à faire de cette grande fête, une réussite totale, car, a-t-il souligné, le carnaval à Jacmel, contrairement à Port-au-Prince, dure quatre jours. Il y a le carnaval national huit jours avant et les trois jours gras inscrits dans le calendrier romain.
Le Président du comité du carnaval de Jacmel a également profité pour lancer un appel aux artisans de Jacmel qui doivent travailler ardemment afin de montrer le niveau de leur créativité dans les masques. Il invite les entreprises privées à venir construire des stands pour le carnaval.
Abordant le thème du carnaval de Jacmel cette année, « Jakmel pou toutan gentan », M. Massé estime qu’il y a deux villes en Haïti qui font du carnaval. Port-au-Prince et Jacmel. « Il est impossible de copier ce que Jacmel a réalisé, tant qu’il y aura des jacméliens, il faut montrer ce que la ville représente dans cette festivité », déclare le président du comité.
À propos du budget qui s’élève à dix millions de gourdes, M. Massé a rappelé que cette somme est insuffisante pour réaliser le carnaval de Jacmel, avec toute l’ampleur que l’on y connait tous. Il espère néanmoins la contribution du secteur privé des affaires dans la réalisation des chars musicaux et la sortie des groupes masqués et musicaux.
M. Massé souhaite également un renforcement de l’effectif des agents de la PNH déjà sur place. L’année dernière, déplore-t-il, des gens mal intentionnés ont tenté de lancer des pierres et des tessons de bouteille sur le parcours. Le président du comité demande pour cela aux Jacméliens de faire signe de respect.




Prises dans le tourbillon politique, les autorités de Port-au-Prince n’ont jusqu’à présent donné aucun signe de vie quant à l’organisation du carnaval national. Pire encore, les groupes musicaux entrent en studio, envoient leurs meringues à la radio, sans même connaitre le thème qui devrait être retenu.
Nous avons contacté un ami proche du comité de 2015 présidé par Gregory Saba, qui nous a informés qu’un comité est mis en place, mais personne ne connait encore ses membres. Ce comité devra être présenté à la presse le lundi 18 janvier.
À Port-au-Prince, pour le dimanche 17 janvier, plusieurs bandes à pied se disent motivées à sortir pour ensuite faire place, un peu plus tard, aux Dj’s motorisés qui ont déjà annoncé leurs parcours. C’est le cas d’ailleurs de Dj Fanfan qui a fait l’annonce sur sa page Facebook. Il promet d’être sur les lieux dès 4 heures de l’après-midi, notamment à Turgeau.
Walter Cameau (Walcam)
Le National

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