Port-de-Paix, est-elle prête pour la patronale ?

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par Chanoine Tanis

Port-de-Paix, l’une des plus grandes et anciennes villes d’Haïti, fondée en 1664 par les espagnols qui la nommèrent Vallée des délices, avant d’être appelée Port-de-Paix par les flibustiers français qui s’y réfugièrent, doit célébrer le 8 décembre prochain, sa patronne, l’Immaculé Conception. Pourtant, une simple visite dans les différentes rues de la ville, vous permettra d’en faire une idée, en dépit des activités qui s’annonce par certaines autorités établies.

Ville sale, boueuse, absence d’urbanisation, constructions anarchiques, non mouvementée, show off, excès de zèle, violation des lois, abus d’autorité, médiocrité, Black out dans les rues malgré la présence de l’EDH dans les maisons, dévalorisation des cadres, absence des services communautaires de base, situation exécrable de la population, etc… Tels sont les qualificatifs qui peuvent expliquer l’état physique et mental du chef-lieu du département du Nord-Ouest. Ces qualificatifs interpellent notre conscience citoyenne.

Pour dire vrai, on peut remarquer certains employés de la mairie et du TPTC dans les rues principales, mais doit-on se contenter de cette mascarade qu’ils font dans les rues en se basant sur le proverbe négatif: « Pito nou lèd nou la »? Non, c’est inacceptable! Si on est là, on doit être beau! Seules certaines maisons sont éclairées et les pylônes électriques n’ont pas d’ampoule, ce qui fait que la ville est dans le noir. Peut-on l’accepter ainsi ?

Pas même un centre culturel et d’animation pour les jeunes! N’ont-ils pas le droit comme ceux des autres villes du pays et d’ailleurs? Non, on ne peut le concevoir!

Pas d’infrastructures sanitaires. Si on est malade, pour plus près, on doit se référer à l’hôpital de la Pointe des Palmistes, une institution privée; dans le cas contraire, on meurt ou l’on se dirige vers Gonaives ou Port-au-Prince.

À cette fin, nous ne pouvons pas énumérer le nombre de cadres que nous avons perdus! Pourquoi Port-de-Paix ne peut pas être doté d’un centre de santé pilote étant donné qu’il est le chef-lieu du département? Cela est plus que révoltant!

Peut-on fêter dans l’ignorance, la médiocrité, l’abus d’autorité, l’excès de zèle, la saleté, la boue, l’irrespect des lois, la dévalorisation des cadres, etc…?

Voilà pourquoi nous osons demander si les conditions sont réunies pour la patronale de Port-de-Paix?

Chanoine TANIS
Communicateur social, Étudiant en Sciences Juridiques, Formateur en Leadership.
chanoine tanis

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