Massacre de La Saline : Marie Yolène Gilles révèle l’implication de policiers et des liens avec les autorités

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Extrait du rapport de la Fondation Je Klere (JKL) sur le massacre de La Saline

Vendredi 16 novembre 2018 ((rezonodwes.com))– Le 17 octobre 2018, le cortège du président Jovenel MOISE est agressé au Pont Rouge par des manifestants. La responsabilité est jetée sur les hommes de la Saline contrôlés par Herve Bonnet BARTHELEMY alias Bout Jean Jean et Juliot PYRAM alias Kiki, un artiste engagé, frère de Toutou (leader de la zone assassiné en 2015).




Les hommes de la Saline sont indexés dans cette attaque pour deux raisons : En premier lieu, le 13 octobre 2017, la première dame Martine MOISE accompagnée du Dr. Greta Roy, la Ministre de la Santé Publique (MSPP) et diverses personnalités dont l’Ambassadeur de Taïwan accrédité en Haïti, Guillaume Cheng-hao Hu et le représentant de la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA), avait visité la Saline avec le support des groupes armés contrôlés par Bout Jean Jean. Elle avait fait des promesses de réhabilitation du Centre de santé et l’école primaire, lesquelles promesses n’ont pas été tenues.

Deuxièmement, l’opposition avait organisé une conférence de presse à la Saline dans l’enceinte même du centre de santé communautaire le 15 octobre 2018 avec l’appui des mêmes groupes qui avaient accueilli la première dame et sa délégation avant le 17 octobre 2018. Des menaces ont été faites par Whatsapp aux hommes de Fòtouron précisant qu’ils paieront la hardiesse du 17 octobre au Pont Rouge.

Les rumeurs ont circulé à la Saline qu’avant le 18 novembre 2018 les groupes chassés de la Saline en 2013, appelés Nèg deyò yo devaient chasser le groupe de Bout Jean Jean appelé Nèg anndan yo.




Le 1er novembre 2018, pendant que Kiki et Bout Jean Jean faisaient une distribution d’argent (des billets de 250 G et de 100 G) à des nécessiteux dans le corridor de la Fondation Jèn Kore Jèn, quatre individus identifiés comme Nèg Chabon (Nèg deyò yo) ont ouvert le feu. Juliot PYRAM alias Kiki est tué sur le coup, et Herve Bonnet BARTHELEMY alias Bout Jean Jean est blessé. Un des agresseurs est aussi blessé. Il s’agit de Ti Pablo ainsi connu. Il y a eu aussi des victimes innocentes : un jeune de Viva Rio (un danseur de Capouela) et un autre jeune connu sou le nom de Tiga sont tués pour s’être trouvés à la mauvaise place et au mauvais moment. Et depuis, une situation de tension règne dans la zone.

Le 13 novembre 2018, vers 3-4 heures de l’après-midi, les hommes de Nèg Chabon et Nèg Bwadom (Nèg deyò yo) sont renforcés par CHERIZIER Jimmy alias Barbecue (ID 05-16-07-07570 (un policier de l’UDMO qui contrôle les gangs de Delmas 2, 4,6 et 8) et qui est aussi un agent de sécurité rapproché d’un député qui avait précédemment attaqué NègTokyo, allié de Bout Jean Jean. A noter que Tokyo est situé en face de Saint-Jean Bosco.

A ceux-ci s’ajoutent Olicha de Boston (Cité soleil) chassé précédemment de la zone par Ti Ougan et qui s’installe dans la zone de deuxième avenue de Bolosse pour épauler Base Pilate dans sa lutte contre Base Arnel et des membres de Base Pilate ont monté une opération, ont attaqué la Saline aux fins de soumettre la zone à l’autorité de Serge ALECTIS alias Ti Junior.




Gregory ANTOINE alias Ti Greg, policier (ID :06-18-05-08675) agent de sécurité rapproché de l’actuel délégué départemental de l’Ouest, accusé dans l’assassinat, pour le compte de l’actuel délégué, de l’ancien candidat à la mairie de Port-au-Prince Paul ANTOINE, alias Ti Koton et Benoit MICHEL, alias POUCHON le 8 octobre 2014 ; est aussi soupçonné d’avoir accompagné les assaillants estimés à plus de deux cents hommes armés. C’EST LE MASSACRE DE LA SALINE.

Bilan partiel
Le Bilan est lourd :
15 à 25 morts dont :
1.- La dame Layou et son fils
2.- Ti Bo Rouge et sa femme
3.- Kiki (Jacques ) AC
4.- Jordan
5.- Lopez
6.- Emmanuel Estimé allais Manno
7.- Yago
8.-Eliphete Tide
9.-Adriano un mineur de 16 ans
10.-Val Ac
11.-Jameson Ac
12.-Wanito Ac
13-Jimmy Ac
14.-Gracia
1.-Mimose (Portée Disparue)
Des cas de déplacés internes estimés à des milliers de citoyens-nes.
Au moins 6 femmes ont été violées;
Plus de 15 maisons pillées.

Port- au- Prince, 16 novembre 2018
Contact : Mme Marie Yolène GILLES
Tel. : 37 28 84 66

2 COMMENTS

  1. Rien de nouveau sous le soleil : pouvoir, opposition, gangs, sénateurs, députés… et officiels

    Dans ce cas, le haut commandement de la PNH n’a aucun controle sur ses troupes ou il est complice. Ou Kwè m Byen Li : Le 13 novembre 2018, vers 3-4 heures de l’après-midi, les hommes de Nèg Chabon et Nèg Bwadom (Nèg deyò yo) sont renforcés par CHERIZIER Jimmy alias Barbecue (ID 05-16-07-07570 (un policier de l’UDMO qui contrôle les gangs de Delmas 2, 4,6 et 8) et qui est aussi un agent de sécurité rapproché d’un député qui avait précédemment attaqué NègTokyo, allié de Bout Jean Jean. A noter que Tokyo est situé en face de Saint-Jean Bosco.

    Gregory ANTOINE alias Ti Greg, policier (ID :06-18-05-08675) agent de sécurité rapproché de l’actuel délégué départemental de l’Ouest, accusé dans l’assassinat, pour le compte de l’actuel délégué….

    Sans surprise, rien de nouveau sous le soleil, le pouvoir et l’opposition s’entremelent avec les gangs pour des gains politiques. Ils peuvent forcer les « analfabèt pa bèt » à voter pour tel ou tel candidat et de falsifier les procès verbaux.

    Le musicien TBJ avait vu juste, « demokrasi santi, eleksyon rache pwèl. » CHAOS.

  2. Manque d’équilibre dans ce rapport. Pourquoi on cite le nom d’autres officiels et policiers et on a pas mentionné le nom du député.

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