Petro Caribe : Mais, où sont passées les institutions ULCC et UCREF ?

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un billet de la rédaction

Blâmer la Cour des Comptes pour sa partialité ou son incompétence ne servira à rien, mais la Cour à elle seule ne saurait mener cette grande bataille

Port-au-Prince, samedi 15 septembre 2018 ((rezonodwes.com))– Tous les yeux sont rivés sur la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif alors que les membres dirigeants ont promis de livrer en janvier prochain un rapport d’audit des projets dont le financement a été tiré des fonds du fameux programme venezuelien Petro Caribe.




Ayant hérité de ce dossier à partir d’une séance irrégulière présidée par le sénateur Joseph Lambert en février dernier, la CSCCA n’inspire pas confiance à plusieurs des grands ténors de la lutte pour l’obtention d’explications claires sur les transactions réalisées dans le cadre de ce programme et la réalisation d’un procès juste et équitable pour tous ceux sur qui pèsent de réels soupçons de corruption, y compris les entrepreneurs, fonctionnaires et consorts.

Outre le fait que la Cour pâtit d’un déficit d’image, des voix se sont élevées pour s’interroger sur la compétence de cette institution investie des fonctions de contrôle a priori de la dépense publique, de l’apurement des comptes des comptables publics, du contentieux administratif, de la certification des comptes de l’État et de l’évaluation des politiques publiques.

Vu les attentes énormes de la population et même de la communauté internationale, les autorités n’ont aucun intérêt à négliger ce dossier et doivent mettre tout leur poids dans la balance pour faire de l’affaire Petro-Caribe, un modèle d’investigation et de procès pour les prochaines causes.




S’il est certain qu’une éventuelle collaboration du Ministère de la Planification et du BMPAD (Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement) ne sont pas négligeables pour le montage du dossier technique, l’entrée en scène de l’ULCC (Unité de Lutte Contre la Corruption) et de l’UCREF (Unité Centrale de Renseignements Financiers) se révèlent indispensables.

En effet, ces institutions peuvent aller au delà du travail administratif de la CSCCA pour essayer de retracer le cheminement des fonds et l’enrichissement illicite des personnes indexées.




De plus, un seul juge d’instruction serait inefficace pour mener ce dossier à bon port. Il faudrait donc un collège de juges, assistés d’experts pour coordonner le travail de toutes ces entités et arriver à faire la lumière sur la dilapidation de cet argent que les générations futures auront à restituer au Venezuela.

 

1 COMMENT

  1. À la tête de toutes ces entités de l’administration publique se trouvent, malheureusement, des gens nommés par des corrompus qui, par la force des des choses, deviennent eux aussi des corrompus. Mais ce n’est pas nécessairement cela qui fait problème. Puisque dans tous les pays du monde, il y en a aussi. Ce qui complique davantage la situation haïtienne, c’est plutôt le démantèlement de l’appareil judiciaire qui rend inopérante toute poursuite contre les bandits pour ce genre de crime.

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