24 décembre 2025
Visas refusés à des Européens : Macron accuse Trump de pressions politiques « d’intimidation »
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Visas refusés à des Européens : Macron accuse Trump de pressions politiques « d’intimidation »

PARIS, 24 décembre (Rezo Nòdwès) – Le président français Emmanuel Macron a dénoncé mercredi des mesures américaines qu’il qualifie « d’intimidation et de coercition », après la décision de l’administration du président Donald Trump d’interdire l’entrée sur le territoire américain à cinq ressortissants européens impliqués dans les débats sur la régulation des plateformes numériques.

Dans un message publié sur le réseau X, Emmanuel Macron a indiqué que la France « condamne les restrictions de visas prises par les États-Unis », estimant qu’elles visent à fragiliser la souveraineté numérique européenne. Selon lui, les règles encadrant l’espace numérique de l’Union européenne résultent d’un processus démocratique et souverain mené par les institutions européennes, sans ciblage d’un pays tiers.

La Maison-Blanche critique de longue date le Digital Services Act (DSA), qu’elle considère comme un instrument de censure portant atteinte à la liberté d’expression, et affirme vouloir contrer ce qu’elle décrit comme des pressions exercées sur des entreprises technologiques américaines.

Mardi, le secrétaire d’État Marco Rubio a annoncé l’interdiction de visa visant cinq Européens accusés d’avoir encouragé, par des canaux institutionnels ou associatifs, des pratiques de censure à l’encontre de points de vue américains. Cette décision s’inscrit dans une nouvelle politique migratoire américaine ciblant les acteurs étrangers soupçonnés de restreindre la liberté d’expression protégée par le droit américain.

Parmi les personnes visées figure l’ancien commissaire européen au Numérique Thierry Breton, présenté par Washington comme l’un des principaux artisans du DSA. Celui-ci a rappelé que le texte avait été adopté en 2022 par l’ensemble des États membres de l’Union européenne.

Emmanuel Macron a assuré que la France, en coordination avec la Commission européenne et ses partenaires, continuerait de défendre l’autonomie réglementaire et la souveraineté numérique de l’Union face aux pressions extérieures.

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