A un mois de la fin de l’exercice, une version rectifiée du budget « criminel » votée au parlement!

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Dépenser d’abord, régulariser ensuite. Telle est la formule gagnante du pouvoir en place

Port-au-Prince, mercredi 5 septembre 2018 ((rezonodwes.com))– Moins d’un mois avant la fin de l’exercice fiscal en cours, les sénateurs ont voté dans les mêmes termes que leurs collègues de la Chambre Basse, le budget 2017-2018 rectifié, déposé avant les événements du 6 au 8 juillet dernier par le gouvernement devenu démissionnaire, quelques semaines plus tard.




À l’unanimité, l’assemblée des députés avait voté favorablement, le jeudi 30 août, le projet de loi de finances rectificative de l’exercice fiscale 2017-2018, sans modifications majeures.

Les sénateurs, qui ont hérité de ce document, n’en ont apporté aucune modification, malgré du temps passé à tourner autour du pot, dans la soirée du mardi 4 septembre. Ainsi, le budget rectificatif 2017/2018 a été voté au Sénat de la République dans les mêmes termes qu’il l’a été à la Chambre des Députés.

Histoire de ne pas avoir à le retourner aux députés et faire perdre du temps à l’Exécutif qui attend impatiemment ce vote afin de ne plus s’inquiéter pour régulariser ses dépenses et gestion irrationnelles.




Selon certains économistes, ce budget rectificatif qui ne reflète en aucune façon les nouvelles préoccupations de la population haïtienne, en prise à des problèmes de toutes sortes, n’a pour rôle que de « légaliser » des dépenses déjà effectuées par l’administration Moise-Lafontant en dehors de toutes normes.

De plus, au train où l’on va, le budget 2018-2019 risque fort bien de ne pas être voté avant le début du prochain exercice. Ce qui forcerait le gouvernement à reconduire le budget contesté 2017-2018 avant une éventuelle rectification en 2019.

 

1 COMMENT

  1. C’est bien pire qu’on pouvait le penser. Heureusement que les haïtiens découvrent, enfin, qu’ils avaient tort de croire que le problème de la corruption auquel ce pays est confronté, pouvait se résoudre de lui-même. Désormais, ils sont aux aguets et rien ne les fera reculer; aussi longtemps qu’ils voient toujours les mêmes têtes défilées au parlement et dans les autres sphères du pouvoir, ils n’auront pas du tout le sentiment que quelque chose de sérieux se fait pour lutter contre ce fléau qui ronge toute la société. Et puis, comment pouvait-il en être autrement , alors que les brigands continuent de tricher, corrompre et s’évader.

    La nouvelle formule préconisée par ce gouvernement en complicité avec le parlement pour continuer d’extorquer l’état fera en sorte qu’on ne sortira jamais de l’auberge. Le manque de confiance envers ces hommes soi-disant d’état est si élevé, qu’une remise en question du système est à sérieusement envisager pour éviter le pire et contenir les conséquences qu’on a fait l’erreur de nous laisser, sans nous battre, imposer des bandits.

    Le vol systématique des biens de l’état et la corruption sont présents dans tout le système étatique de ce pays. L’idéal serait d’exiger du gouvernement et de l’état haïtien tout entier qu’ils assainissent les pratiques et imposent des peines sévères aux brigands, puisque c’est la seule façon d’arriver à une opportunité de fonctionnement étatique valable pour sauver Haïti, s’il n’est pas déjà trop tard. Mais, est il sage de demander aux mêmes de reconstruire ce qu’ils ont eux-mêmes contribué à détruire? Le débat est ouvert…

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